Simon Gougnard : « Si on stagne, nos adversaires, eux, vont continuer à progresser ! »

Les joueurs belges arboraient naturellement un large sourire à la sortie du terrain après leur belle démonstration face à la Grande-Bretagne (5-1). Les numéros 1 mondiaux venaient de remporter un nouveau succès, acquis avec panache et conviction malgré certaines adaptations et plusieurs essais tactiques réalisés durant les 60 minutes. Pour Simon Gougnard, au four et au moulin, comme à son habitude dans le milieu de terrain, les Red Lions poursuivent tout simplement leur développement en vue de cet été.

Simon, quelle nouvelle prestation aboutie de l’équipe belge…
« Nous avons contrôlé la possession et nous avons bien fait circuler de balle. Nous avons paré aux différentes tentatives adverses et, à la fin de la rencontre, les Britanniques ne parvenaient même plus à sortir de défense. Nous avons bien joué et nous avons surtout gagné beaucoup de balle. Je pense d’ailleurs qu’ils étaient cuits à la fin de du match. C’est cela qui a fait la différence. Ils se sont peut-être un peu moins d’entrainer ces dernières semaines car je les trouvais beaucoup moins forts que lorsque nous les avions affronté à Uccle, en Pro League, en octobre dernier. Mais je suis très content car nous avons bien performé et nous les avons dominé dans tous les secteurs du jeu. »

On sait que Shane McLeod veut essayer de nouveaux schémas tactiques mais on a l’impression que cela n’altère pas les résultats ni les performances.
« Non mais c’est dû au fait que nous possédons beaucoup de joueurs polyvalents et nous avons tous une bonne connaissance tactique. Quand un joueur évolué dans une autre position, cela ne pose pas trop de problèmes à la structure générale. Cela se passe bien ce niveau-là. Shane sait donc qu’il peut effectuer de petite adaptations et que, de notre côté, on évolue assez vite et on s’adapte à ces changements. »

Vous sentez également, du côté des joueurs, qu’il est essentiel que vous puissiez vous adapter en jouant un peu différemment.
« Oui, tout à fait. Nos adversaires nous étudient énormément. Nous sommes considérés comme les favoris avec notre place de numéros 1 mondiaux. Nous sommes devenus l’équipe à battre. Il faut donc innover et trouver de nouvelles choses. Si on stagne, nos adversaires, eux, vont continuer à progresser. C’est une certitude. C’est donc cela la clé pour le futur. Il faut à chaque fois changer, se challenger et continuer à essayer toujours de nouvelles choses. C’est cela qu’on fait pour le moment et c’est pour cela que ces matchs de préparations sont réellement si importants. »

Ce n’est pas évident de préparer ces Jeux et de jouer en clubs chaque dimanche. Comment gérez-vous ces 2 univers en parallèle ?
« Non, ce n’est pas simple mais ce n’est la faute à personne. On vit 2 années très particulières avec la crise du Covid et le report des Jeux. Tous les matchs préparatoires avec l’équipe nationale sont bons à prendre même si c’est moins chouette pour les clubs. Ceux-ci savent que c’est une année olympique et ils s’adaptent. Nous sommes toujours un peu entre 2 chaises et donc ce n’est pas simple. Mais il faut tout de même souligner que les clubs belges font de très gros efforts. Et il faut vraiment les remercier par rapport à cela. Ils sont très flexibles et ils comprennent ces adaptations de planning et l’investissement nécessaire pour atteindre nos objectifs. Les moments en club sont rares. Il faut donc, à chaque fois, répondre présent mentalement. Mais c’est notre métier. Et il n’y a aucun job qui est facile à l’heure actuelle. »

Ce qui est donc essentiel, c’est d’avoir une bonne gestion des efforts ?
« Nous sommes bien suivis par le staff et nous sommes surtout bien plus matures qu’il y a quelques années. Tous les joueurs sont devenus très minutieux à l’échauffement, lors des étirements , la gestion de l’après-match. Nous sommes tous très professionnels à ce niveau-là. »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : Yorick Jansens (Belga).

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