Lors du Gala des Sticks d’Or, dimanche soir, les conversations tournaient également autour de la sélection belge pour la Coupe du monde et autour des ambitions réelles des Red Lions pour le tournoi mondial. Mais pas de quoi perturber la quiétude et la bonhomie de Shane McLeod qui répondait avec sa gentillesse habituelle aux nombreuses sollicitations et différentes questions des convives présents à Kortenberg. Le sélectionneur national a également pris le temps de revenir avec nous sur sa sélection et sur les défis qui attendent son équipe durant ces prochaines semaines.

Shane, on s’imagine que cela n’a certainement pas été simple pour toi de coucher sur papier les 18 noms pour Bhubaneswar ?
« Oui, c’est exact. C’est probablement la sélection la plus compliquée que j’ai eu à effectuer depuis mon intronisation chez les Red Lions. Mai c’est également la meilleure équipe que j’ai pu mettre sur pied. Quand je regarde la qualité des joueurs que j’ai du laisser sur le côté. Ils sont excellents et ils avaient tous leur place dans cette Coupe du monde. Mais voilà j’ai dû effectuer un choix et nous avons pris la meilleure combinaison possible. Ce n’était pas simple. Je pense énormément à ceux que nous avons dû laisser de côté et je sais à quel point c’est difficile pour eux. »

La Belgique disputera encore 3 rencontres amicales avant de rejoindre l’Inde. Qu’est-ce que tu souhaites travailler en priorité durant ces matchs de préparation ?
« Nous allons vraiment nous focaliser sur notre jeu. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de disputer beaucoup de rencontres avec ce groupe au complet. Nous devons donc encore régler plusieurs détails sur notre jeu. Une fois à la Coupe du monde, nous saurons alors parfaitement quoi faire défensivement, offensivement ou dans notre press. Nous devons aussi disposer d’un p.c. très efficace. Ce sont donc les différents domaines sur lesquels nous allons focaliser toute notre attention. »

Les attentes sont très importantes pour la compétition. Comment gères-tu cela avec le groupe ? L’essentiel sera véritablement d’aborder les matchs les uns après les autres sans se projeter vers une médaille éventuelle.
« La phase de poule constituera une première étape avec 3 matchs très différents au programme. Le Canada est un adversaire largement à notre portée et c’est un duel qui ne devrait pas nous poser le moindre problème. L’Inde sera un adversaire très coriace d’autant plus devant son public. Et donc nous devrons apporter une attention tout particulière à cette rencontre. Et puis, nous saurons déjà où nous situons exactement dans le groupe avant d’affronter l’Afrique du Sud. »

Le quart de finale sera ensuite déterminant.
« Oui, comme toujours dans ce type de compétition. Nous sommes bien conscients que nous nous frotterons à un adversaire de grande qualité puisque nous retrouverons l’Allemagne, les Pays-Bas, la Malaisie ou le Pakistan. Ce sera un quart de finale délicat à négocier. Nous devrons donc être parfaitement préparé pour ce rendez-vous. Ensuite tout sera possible sur le chemin vers la finale. »

Cette équipe est plus forte que celle alignée aux Jeux de Rio ?
« Oui, je pense bien. Elle est plus complète. Je dispose de 18 joueurs et non de 16. Elle est plus dynamique dans tous les secteurs du jeu. Certains joueurs sont devenus bien plus matures et tout le monde perçoit mieux les enjeux de ce type de rencontre. Je pense donc que nous sommes juste un peu plus loin mais, à présent, nous allons toutefois devoir faire nos preuves sur un terrain de hockey. »

Quel est le programme de l’équipe avant le match d’ouverture face au Canada ?
« Les joueurs vont encore travailler à très haute intensité durant deux semaines avec 3 matchs de préparation au programme. Cela nous permettra d’alléger le programme les jours précédents la compétition pour que chacun puisse retrouver de la fraîcheur et que nous soyons en totale possession de nos moyens pour le duel face à l’Inde. Nous quitterons Bruxelles le 21 novembre et nous disputerons un tout dernier match, en 3 quart-temps, face à l’Angleterre, le 26. »

Entretien : Laurent Toussaint.