Les Red Lions ont les yeux rivés sur la Coupe du monde

C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que les joueurs belges rentreront au pays, mercredi midi, après un stage hivernal de 19 jours en Nouvelle-Zélande. En effet, les protégés de Shane McLeod ont remporté les deux tournois 4 Nations qu’ils ont disputés lors de leur séjour, à Tauranga, puis, à Hamilton, face à l’Inde, au Japon et au pays hôte. Et comme dimanche dernier, c’est face à l’Inde que les Lions se sont imposés en finale. Mais cette fois-ci, ils ont dû patienter jusqu’aux shoot-outs pour prendre la mesure de la sixième nation mondiale (4-4 à l’issue des 60 minutes).

Pour le capitaine Thomas Briels, ces succès sont importants, d’autant plus que la Belgique n’a certainement pas proposé son meilleur jeu durant les huit matchs disputés sous un rythme soutenu. « Nous avons essayé de nombreuses choses et nous avons beaucoup fait tourner notre effectif. Il n’était donc pas évident de trouver ses marques avec ces multiples changements. Nous n’avons donc jamais été en mesure de proposer réellement notre meilleur jeu si ce n’est lors de nos deux dernières sorties. Enfin, nous ne nous étions pas non plus beaucoup entraînés avant de partir en stage. Mais ces trois semaines vont apporter de nombreux enseignements au staff. »

Et même si l’essentiel était ailleurs, les Red Lions ont donc remporté six succès en huit rencontres. Ils ont surtout concentré tous leurs efforts sur le développement de nouveaux systèmes de jeu. « Nous voulons élargir la palette des options tactiques que nous pouvons appliquer lors des grands rendez-vous , poursuit encore l’attaquant anversois. Plus personne ne nous sous-estime sur la scène internationale. Nos adversaires analysent minutieusement nos schémas de jeu pour nous contrer. Ils sont très bien informés. A nous donc de trouver la parade. Mais cela passe par de nombreux essais. Et cela prend forcément du temps. Mais nous avons déjà effectué plusieurs pas en avant en affinant un peu plus nos schémas tactiques. Le plus important, c’est de poursuivre cette marche en avant pour être prêts pour la Coupe du monde. »

Avec un groupe de 22 joueurs (sans compter Manu Stockbroekx resté au pays), la concurrence est importante dans le noyau. Tout bénéfice pour pousser chacun dans ses derniers retranchements. « Ce groupe est extrêmement qualitatif, reconnaît Thomas Briels . Cela met plus de pression sur les épaules de chaque joueur. Tout le monde doit donner le meilleur de lui-même à chaque instant. Cette richesse doit nous aider à gagner des tournois. La Coupe du monde est déjà dans tous les esprits. Nous sommes tous conscients qu’il faudra bosser très dur pour remporter le titre. Mais nous en voulons tous plus et nous sommes prêts à tout pour aller chercher ce premier grand titre. »

Dès le retour des internationaux au pays, ils se concentreront sur leur club et à la suite de la compétition (avec toutefois des séances hebdomadaires avec les Red Lions). Mais, dès la fin des playoffs, ils entameront une période de préparation à temps plein pour disputer, dans les meilleures conditions, le Champions Trophy, à Breda (23 juin au 1 er juillet). Ensuite, après un mois complet de vacances, en juillet, il sera temps d’aborder le sprint final vers la Coupe du monde qui débutera le 28 novembre prochain, à Bhubaneswar (Inde).

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 29 janvier 2018.

Photo : FIH.

Commentaires