Les joueurs belges étaient évidemment euphoriques lors des interviews d’après-match. Ils étaient conscients d’avoir écrit une nouvelle page du hockey belge mais ils regardaient surtout déjà vers la finale de jeudi à l’image de Thomas Briels : « Nous étions trop motivés de disputer cette demi-finale. Hier déjà, nous étions prêts à jouer ce match. Nous sentions dans le groupe que nous étions prêts à mourir sur le terrain, que nous allions tout donner l’un pour l’autre. C’est en équipe que nous étions prêts à aller au feu. Et nous avons parfaitement négocié ce duel face aux Pays-Bas. Ce serait dommage maintenant de ne pas aller chercher une médaille d’or. Nous voulons terminer ce tournoi extraordinaire par une victoire. Nous n’avons jamais proposé du aussi bon hockey et les joueurs ont travaillé si dur pour arriver à ce niveau. C’est pour cela que je joue au hockey. Ce n’est ni une individualité, ni notre p.c. qui va faire la différence, c’est le collectif qui peut nous mener à la victoire. »
Pour Loïck Luypaert, c’était à nouveau ce collectif qui avait clairement fait la différence face aux voisins néerlandais. « Nous savions que si nous parvenions à contrôler leur p.c., il ne pouvait rien nous arriver. Nos sorteurs ont été très courageux. Ils sont sortis dans la ligne de Mink van der Weerden et ce sont des obus à 120 km/h que tu prends dans les pattes. Nous avons de nouveau formé un bloc. Nous avons défendu en groupe. Il n’y a pas de star chez nous. C’est une équipe qui a remporté cette rencontre. Nous avons aussi été extrêmement réalistes devant le but néerlandais alors que de leur côté, ils n’ont rien eu ! On peut être tellement fier de ce match et de la manière dont nous avons défendu. »
Cette septième rencontre du tournoi face aux Néerlandais avait en tous cas été conforme aux attentes des Red Lions qui avaient extrêmement bien préparé tactiquement cette demi-finale. « Nous avions un plan parfait pour ce duel, concluait encore Cédric Charlier. Nous les avons pris à la gorge dès le départ et ce, quelque ce soit le système de press que nous utilisions Nous les avons mis en difficultés et ils n’ont pas trouvé les solutions pour aller dans les espaces. Tu parles d’un match parfait ? Oui, c’est vrai, je pense surtout qu’il n’y a pas eu photo face aux Pays-Bas. Nous étions les meilleurs. Peu importe qui marque, peu importe qui fait le tacle, peu importe qui perd une balle, nous sommes là, ensemble. Nous avons pris très peu de buts depuis l’entame du tournoi et c’est très révélateur. Face à l’Argentine, ce sera un match très compliqué et tactique. »
Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro).
Photo : ARBH/World Sport Pics.