A un peu plus de six mois de l’échéance olympique, Shane McLeod emmène, ce samedi, son groupe de 23 joueurs aux Canaries pour entamer la dernière ligne droite de leur préparation. Au Japon, les numéros 1 mondiaux n’auront qu’une seule ambition : la médaille d’or. Après le titre mondial (2018) et le sacre européen (2019), les Red Lions rêvent de réaliser un triplé historique pour écrire définitivement la légende du hockey mondial. Durant plus de deux semaines, ils travailleront d’arrache-pied dans les magnifiques installations de Las Palmas avant de rejoindre Valence pour disputer deux rencontres de Pro League face à l’Espagne.
1. La dynamique de groupe
Shane McLeod ne cesse de le répéter : « La dynamique de groupe est devenue un ingrédient essentiel de notre succès. » A côté des entraînements et des sessions quotidiennes sur le terrain, l’analyse vidéo et les réunions demeurent également des moments capitaux pour grandir en tant qu’équipe. « Avec la crise du covid, nous n’avons pas eu l’occasion de passer beaucoup de temps ensemble en 2020 en dehors des entraînements », souligne John-John Dohmen, recordman du nombre de sélections chez les Red Lions (398). « Nous devons passer en mode olympique. Les meetings constituent un pan essentiel de notre préparation, au même titre que la préparation physique ou le travail technique. Nous nous rassemblons souvent par ligne ou en petits groupes pour travailler la tactique ou analyser notre jeu et celui de nos adversaires. Nous devons, dès maintenant, nous focaliser sur les premières rencontres du tournoi olympique. » Les échanges, le partage d’expériences et les discussions ouvertes font partie intégrante du processus d’évolution des Red Lions.
2. Progresser sur certains détails
Avec un parcours impressionnant, l’an dernier, en Pro League (7 victoires, 3 partages et 1 défaite), la Belgique a conservé la tête du classement mondial. L’équipe continue à gagner même lorsqu’elle n’évolue pas à son meilleur niveau. Mais ce ne sera pas suffisant à Tokyo, vu les objectifs affichés, comme le confirme le capitaine, Thomas Briels. « Nous continuons à progresser et à évoluer. L’intensité des entraînements et le niveau de base sont très élevés. Nous sommes tous en excellente forme physique, mais nous pouvons encore effectuer des pas supplémentaires. Nous ne pouvons plus avoir le moindre déchet dans notre jeu et nous devons savoir quoi faire à tout moment et dans toutes les situations. Il faut surtout mieux comprendre le jeu. Nous ne pouvons pas laisser de place au hasard. Nous voulons dominer ou maîtriser le jeu durant l’ensemble du match. » C’est ainsi que les Lions peuvent encore travailler le positionnement tactique ou leur fond de jeu. « Actuellement, notre jeu est fluide, mais tout doit être parfait pour les Jeux », complète John-John Dohmen.
3.Développer de nouvelles armes
Depuis son titre mondial, la Belgique est dans le collimateur de ses adversaires, qui analysent sans relâche son jeu et ses prestations. Shane McLeod et son staff doivent donc trouver la parade pour conserver cette avance sur leurs concurrents. « Il faut surprendre les autres nations », précise encore le milieu de terrain brabançon. « Mais il ne reste plus mille choses à changer. Nous devons réussir à appliquer le plan à la lettre durant les 60 minutes. Et même si nous faisons cela parfaitement, un exploit individuel sera toujours possible. Sur penalty, nous devons ainsi prévoir certaines variantes à côté du sleep direct. Mais il ne faudra rien dévoiler durant la Pro League ou à l’Euro. Mais je confirme que nous serons capables de sortir le bon truc au bon moment. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 16 janvier 2021.
Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).