Les choses sérieuses débutent, ce vendredi soir, pour les Red Lions en Pro League. Au programme : un duel explosif face aux Pays-Bas dans un Wagener stadium chauffé à blanc pour le tout premier Grand Final de son histoire. Ce derby des plats pays est devenu un nouveau « classique » au sommet du hockey mondial. En 2017, en finale de l’Euro, dans ce même stade, les Belges s’étaient inclinés 4-2 après avoir mené 2 fois au score. À Bhubaneswar, en décembre dernier, les protégés de Shane McLeod avaient remporté face aux Néerlandais, leur premier titre de champion du monde aux shoot-outs. Mais cette demi-finale s’annonce plus indécise que jamais. Les Oranje ont infligé leurs deux premières défaites de la compétition à la Belgique et les Lions entendent bien corriger le tir en remettant les pendules à l’heure.
« Rien ne sert de ressasser le passé », précise Arthur Van Doren. « C’est maintenant qu’il faut remporter nos deux derniers matches. Il n’est donc pas réellement question de prendre une revanche. Nous voulons simplement nous imposer et disputer la finale. On retiendra juste le nom du vainqueur de cette première édition. Pas son parcours. Pour battre les Pays-Bas, la recette est simple. Il faudra être bien appliqués et mettre beaucoup d’énergie dans notre press. La rigueur défensive sera essentielle. Il faudra aussi être affûtés et présents dans les duels pour les empêcher de développer des contre-attaques. Nous devons les bloquer avant qu’ils se mettent en action car ils sont très techniques et rapides. »
En 14 rencontres (8 victoires et 3 partages), les Red Lions ont démontré qu’ils pouvaient évoluer à un niveau de jeu réellement impressionnant (comme face à l’Espagne, à Uccle, ou en Allemagne avec le carton 0-8, à Krefeld). Il sera essentiel, durant tout le week-end, de se montrer constant, solide mais surtout efficace devant le but adverse. « Je suis très satisfait de la manière dont l’équipe a continué à se développer », souligne Shane McLeod au moment de dresser le bilan de cette première phase de la compétition. « Nous avons parfois perdu des points en travaillant certains aspects spécifiques de notre jeu mais l’essentiel était ailleurs. Je suis très heureux du niveau que nous avons atteint aujourd’hui. Le duel face aux Pays-Bas sera intense et la victoire se jouera sur des détails comme le réalisme sur penalty. Mais Alexander Hendrickx est en grande forme et cela pourrait faire la différence. Nous avons soigné notre préparation et cela devrait porter ses fruits. »
Pendant ces 3 jours, la Belgique se focalisera uniquement sur le Grand Final et essayera de ne pas penser au Championnat d’Europe qui offrira une qualification directe pour les Jeux de Tokyo en cas de succès. « Nous ne voulons pas encore penser à l’Euro », conclut Felix Denayer. « Il nous reste deux matches pour aller chercher la victoire finale. Nous aurons ensuite droit à trois semaines de vacances bien méritées. Il sera temps alors de nous focaliser sur ce tournoi à la maison pour lequel nous n’aurons pas besoin de chercher très loin notre motivation. »
La victoire à Amstelveen sera également essentielle pour rester en tête de la hiérarchie mondiale. Pour cela, la Belgique ne peut pas finir derrière l’Australie, ni terminer deux places plus loin que les Pays-Bas. Enfin, le vainqueur, chez les dames et chez les messieurs, repartira avec un très beau chèque de 125.000 $ (62.500 pour le 2e, 50.000 pour le 3e et 12.500 pour le 4e). Les enjeux seront donc nombreux du côté du Wagener stadium…
Laurent Toussaint, In Le Soir, vendredi 28 juin 2019.
Photo : FIH.