La déception était importante, samedi dernier, à Valence, à l’issue de la rencontre inaugurale de la Pro League, la nouvelle compétition internationale lancée par la FIH. En effet, les Red Lions s’attendaient à un autre résultat qu’un partage (2-2) pour fêter leur grand retour à la compétition face à l’Espagne. « Nous partions un peu dans l’inconnu avec ce premier duel, reconnaît Tanguy Cosyns. Nous avons loupé notre entame de match. Est-ce que nous avons été arrogants ? Pas du tout. Les Espagnols ont simplement profité de deux erreurs défensives. »
Arrivés en Argentine, lundi, en toute fin de journée, après un voyage de plus de 24 heures, les Red Lions ont essayé de trouver rapidement leurs marques malgré la température et un taux d’humidité très élevé. Pour Tanguy Cosyns, ce retour sous le maillot national possède réellement une saveur particulière puisqu’il n’a pas eu la possibilité de disputer la Coupe du monde. « Après ma blessure au genou survenue en juin 2017, j’ai tenté de m’accrocher pour prendre le bon wagon. Cependant, je n’ai pas l’impression d’avoir réellement pu saisir ma chance. Cela ne m’a pas empêché d’être leur premier supporter durant tout le tournoi. Je ne suis pas champion du monde. C’est comme cela, cela fait partie du jeu… »
L’attaquant bruxellois a donc redoublé d’efforts pour réintégrer au plus vite le noyau et devra prouver rapidement son importance pour le collectif lors de cette Pro League. « Le niveau ne cesse d’augmenter dans le groupe et il faut donc travailler de plus en plus dur à chaque fois et c’est cela qui est intéressant. Lorsque vous ratez une Coupe du monde, vous ne partagez pas le quotidien du groupe et vous ratez des moments importants. Voilà pourquoi il faut saisir sa chance quand on vous l’offre. »
Malgré le sacre, rien ne semble avoir changé dans le quotidien des joueurs belges. « Honnêtement, ce titre n’a pas changé grand-chose, conclut encore Tanguy Cosyns. Nous fonctionnons toujours de la même manière. Nous travaillons toujours aussi dur car nous voulons creuser le trou avec nos poursuivants dans la hiérarchie mondiale. Notre objectif principal en 2019 sera le Championnat d’Europe. Cette Pro League doit donc nous permettre de préparer au mieux cette échéance. Voilà pourquoi nous voulons atteindre le Final Four. »
Face à l’Argentine, les Red Lions devront clairement monter leur niveau. Une prestation comme celle de samedi dernier sera loin d’être suffisante. Les champions olympiques auront à cœur, devant leur public (6.000 supporters sont attendus dans le stade), de démontrer qu’ils demeurent toujours au sommet du hockey mondial même si ce sont aujourd’hui les joueurs belges qui sont champions du monde et qui occupent la première place au classement mondial.
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 26 janvier 2019.
Photo : Belga.