Les Red Lions ont encore grandi lors de cette World League

La demi-finale de la World League s’est achevée avec une défaite en finale pour les Red Lions face à l’Australie. Mais l’essentiel était ailleurs pour la Belgique qui a décroché son ticket pour les Jeux de Rio qui était leur premier objectif, à Brasschaat. Un tournoi qui a tenu toutes ses promesses même si pour les Red Panthers, la déception est de mise après l’échec en quarts de finale.

Les Red Lions rivalisent avec l’Australie

Opposée à la meilleure nation mondiale, les joueurs belges ont largement répondu à l’attente sur le terrain même s’il rêvait d’offrir la victoire finale à leurs supporters. Malgré cela le bilan du tournoi est naturellement remarquable. Une seule défaite en sept rencontres, la première place à l’issue de la phase de groupe, une qualification olympique et une finale exceptionnelle. Les Red Lions ont clairement grandi depuis la désillusion et la huitième place lors du Champions Challenge. Ils sont apparus bien plus matures dans la gestion des rencontres, plus costauds mentalement lors des moments clés et extrêmement appliqués défensivement. De quoi satisfaire pleinement leur coach Jeroen Delmee. « Malgré la défaite en finale, je suis naturellement très satisfait du tournoi. Nous avons rivalisé avec la meilleure équipe du monde durant quasi 60 minutes. Il ne nous a pas manqué grand-chose pour nous imposer. Mais je veux retenir la mentalité exemplaire de ce groupe, beaucoup de constance durant les rencontres et une assise défensive très solide. Je regrette juste un manque de réalisme en zone de conclusion. Nous devons encore inscrire plus de buts vu os statistiques offensives. »

Après dix jours de vacances, les Lions entameront la préparation de l’Euro qui se disputera à Londres, fin août, avec de solides ambitions selon Jeroen Delmee. « Nous voulons remporter la médaille d’or ! » Rien de moins.

La déception des Panthères

Pas de qualification pour Rio. La compétition est donc un échec pour les Red Panthers qui ambitionnaient de décrocher leur place pour de nouveaux Jeux après ceux de Londres. L’équipe, dont la moyenne d’âge avoisine les 21 ans, manque encore d’envergure, de planche et de maturité à ce niveau. Les progrès sont certains mais encore insuffisants pour pouvoir venir inquiéter le sommet mondial regrettait Pascal Kina. « Nous avons terminé face à l’Italie avec une victoire et la manière. Mais nous n’avons presté suffisamment pour nous qualifier. C’est la seule leçon que l’on doit retenir de ce tournoi. C’est un semble d’éléments qui a fait défaut mais c’est avant tout un noyau réduit qui nous pose le plus de soucis. Sans concurrence, les joueuses ne doivent pas assez se surpasser pour progresser. Il faut qu’à l’avenir nous puissions travailler avec un groupe plus large afin de mettre plus de pression sur tout le monde à l’entraînement. Les filles vont profiter de dix jours de congé avant d’aborder la préparation pour l’Euro. Mais ce sera très compliqué à Londres. On va tout de même tenter notre chance puisqu’il nous reste une chance infime de qualifier pour les JO. Il faudra afficher le même esprit et nous aurons peut-être la possibilité de réussir quelque chose. »

Un grand succès populaire

De l’avis unanime des joueurs, des spectateurs et de la presse, cette compétition a été une très grande réussite puisque plus de 40.000 tickets ont été vendus durant les quatorze jours de compétition. Le stade de 6.000 places a affiché complet pour la quasi totalité des rencontres des Red Lions. Les organisateurs du plus grand tournoi de hockey jamais organisé dans notre pays peuvent afficher un large sourire même si on regrettera le peu d’affluence lors des rencontres dames à l’exception de celles des Pays-Bas et de la Belgique. Notre pays a confirmé, une fois de plus, sa grande expertise dans l’organisation de tournois de grande envergure. De quoi se positionner encore un peu plus du côté de la Fédération internationale pour les années à venir. Même si les exigences de la FIH et les investissements financiers nécessaires pour héberger ce type de tournoi compliquera la tâche et l’enthousiasme des futurs candidats.

Les Néerlandaises dominatrices

Les doubles championnes olympiques et championnes du monde en titre évoluent toujours bien au sommet de la discipline. Les Oranje ont dominé les débats de la tête et des épaules même si la finale face à la Corée n’a pas été une partie de plaisir. Quoiqu’il en soit avec sept victoires en autant de rencontres, 40 buts marqués pour seulement trois encaissés et des prestations deux à trois niveaux au-dessus de celui de leurs adversaires, les Pays-Bas sont, à l’heure actuelle, sans véritables concurrents sur l’échiquier mondial.

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 6 juillet 2015.

Photo : FIH.

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