Le temps de l’introspection est venu pour les Red Lions

Personne n’avait osé imaginer tel scénario. Et pourtant, le 4 août 2024 restera, à jamais, comme l’une des plus grandes désillusions de l’histoire du hockey belge. Un jour noir sonnant le glas de la magnifique épopée d’une génération dorée. Face à l’Espagne, en quarts de finale, les Red Lions sont passés complètement à côté de leur sujet alors qu’ils avaient dominé, avec un certain panache, la phase de groupe du tournoi olympique. Une défaite logique (2-3) qui aura clairement des conséquences ou une influence sur le nouveau cycle qui les mènera vers le Jeux de Los Angeles. La Fédération, le staff et les joueurs prendront évidemment le temps de l’analyse, de l’introspection et de la remise en question après 8 années d’un parcours impressionnant sur la scène mondiale. Il ne faut évidemment pas tout remettre en question mais il est temps, tout de même, d’oser de poser les questions qui fâchent pour repartir sur des bases saines.

1. Les Red Lions ont-ils raté leur quart de finale ? La réponse est oui. Sans discussion. Les Belges ont loupé leur rendez-vous et ne disputeront pas une 3e demi-finale olympique consécutive. Le plan élaboré par Max Caldas était parfait. Le jeu était en place et l’Espagne a laissé très peu d’espace à la Belgique. La défense était solide et les attaquants très réalistes devant le but. Les Lions, de leur côté, ont manqué d’énergie, d’inspiration, de connexions et surtout de solutions. Vincent Vanasch n’y allait d’ailleurs pas par 4 chemins au moment d’analyser la prestation de son équipe. « Ce n’était pas assez bon. L’Espagne nous a complémente endormi. Nous n’avons pas réussi à mettre de rythme à la balle. Nous étions moins bons défensivement. Il faut reconnaître que nous avons manqué de lucidité à tous les niveaux. »

De son côté, le coach Michel Van den Heuvel, qui dirigeait son équipe pour la dernière fois (il coachera Bloemendaal la saison prochaine), ne cherchait pas non plus la moindre excuse. « Nous avons été hésitants même si nous avons bien débuté les débats. Ensuite, cela a été un véritable combat pour rester au niveau de notre adversaire. Ce match était finalement assez semblable au quart de finale de Tokyo face au même adversaire. Nous avons disputé une partie d’échec. Et ça, ce n’est pas notre jeu. Nous, nous jouons au hockey. Nous avons réussi à égaliser rapidement mais, ensuite, nous avons commencé à calculer et à hésiter. Et si on ne joue pas notre système, à fond, ce n’est pas suffisant. »

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Photo : Dirk Waem (Belga).

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