Lors de ce tournoi olympique, Hockeybelgium pourra compter, après chaque rencontre, sur l’analyse pointue et attentive de Maxime Luycx. Notre consultant décortiquera les rencontres de notre équipe nationale et tentera de tirer les enseignements essentiels de chaque partie.
Max, c’était un jour sans face à la Nouvelle-Zélande ?
« C’est vrai, que depuis le début de la compétition, nous avons été habitués à assister à des meilleures prestations de la part des Red Lions. Il est donc logique d’être déçus. Mais, je me mets à la place de ce groupe. Ils étaient déjà focalisés sur le quart de finale. Ils avaient la tête ailleurs dans un contexte particulier face à un adversaire qui jouait le match de sa vie. Il n’avait pas ce stress du résultat. »
Les Belges ont abordé cette rencontre comme un simple de match de préparation ?
« C’est tout à fait cela. Ils ont manqué d’agressivité, il n’y avait pas beaucoup d’engagement et pas mal de déchet technique. Ils n’ont pas mis l’intention qu’il fallait pour prendre le dessus et revendiquer autre chose comme résultat. Je les trouvais effectivement en mode « préparation ». Mais c’est quelque chose d’inconscient. Et je le répète, en face, les Kiwis avaient tout à prouver et à gagner. De plus, c’était un match pour Colin Batch, qui dirigeait l’équipe des Red Lions aux Jeux de Londres. Il voulait absolument réussir un résultat face à son ancienne équipe. »
Il ne faut donc pas accorder trop d’importance à cette rencontre ?
« C’est exact, il n’y a vraiment pas grand chose à retirer de ce duel. Je pense d’ailleurs que Shane va demander aux joueurs de le laisser derrière et de ne se focaliser que sur le match face à l’Inde. Tout le monde est conscient qu’il s’agit du match le plus important du tournoi et que seul le résultat de cette rencontre aura de l’importance. »
L’Inde est l’adversaire idéal pour ce quart ?
« Les quatre équipes du groupe B se valent même si l’Allemagne et les Pays-Bas sont tout de même un cran au-dessus. Nous avons affronté souvent l’Inde et souvent avec de bons résultats à la clé. Elle est capable de réaliser de bonne chose. Mais si les Red Lions sont disciplinés, appliqués, rigoureux et conservent leur structure, ils feront la différence. L’Inde a toujours tendance à perde sa structure à un moment donner pour attaquer. Il faudra donc profiter de ces espaces. Mais le plus important sera de garder notre système et de ne pas tomber dans leur jeu. Mais si on évolue à notre meilleur niveau, on devrait s’imposer sans trop de problèmes. »
Il sera donc capital de retrouver le collectif et cet esprit de corps ?
« Il ne faut pas dramatiser ce match perdu face à la Nouvelle-Zélande. Ce n’est pas plus mal d’avoir pris une petite claque avant les quarts de finale. Nous étions sur un petit nuage après nos quatre premiers matchs. La qualité du jeu était impressionnante et tout le monde – spectateurs, journalistes, consultants – était très enthousiaste. Ce n’était pas plus mal de retomber les pieds sur terre. C’est une autre compétition qui débute et ce résultat sera certainement bénéfique pour reprendre du poil de la bête et se reconcentrer sur la suite du tournoi. »
Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro).
Photo : ARBH/World Sport Pics.
Maxime Luycx : 345 sélections en équipe nationale – capitaine des Red Lions durant 3,5 ans – deux participation aux JO : Pékin (2008) et Londres (2012).