John-John Dohmen : « Maintenant, nous allons jouer pour gagner une médaille »

Comme lors des 5 rencontres de groupe B, le médian brabançon a joué un rôle important dans la qualification belge pour les demi-finales. Au four et au moulin lors du quart de finale face à l’Espagne (3-1), et du haut de ses 414 sélections, John-John Dohmen respire la toute grande forme dans ce tournoi olympique. Il est donc extrêmement confiant avant d’aborder la dernière ligne droite du tournoi.

John-John, vous avez dû batailler ferme pour aller chercher cette demi-finale ?
« C’était un match très compliqué. Mais on s’y attendait. Nous espérions mener au score afin que cela ouvre le jeu. Mais comme les Espagnols avaient décidé de jouer très bas, cela nous a fortement embêté. Mentalement, ce n’était pas évident. En première période, cela manquait de dynamisme dans la conclusion même si la construction était bonne. Mais on parfois du mal à se trouver. Il faut reconnaître qu’ils ont très bien défendu et que cela nous a posé quelques problèmes. Nous aurions dû marquer lors des 30 premières minutes parce que nous en avons eu la possibilité. »

Mais c’est le penalty qui a permis de débloquer la situation…
« Exactement. Le p.c. tourne parfaitement depuis l’entame du tournoi. Nous avons une confiance totale en notre penalty mais aussi dans nos tireurs : Alexander Hendricks, Tom Boon et Loick Luypaert. C’est un atout important qui peut nous aider dans la conquête de nos objectifs. Si on remporte l’or à Tokyo, ce sera clairement l’un des éléments qui nous aura aidé à nous imposer. Actuellement, il n’y a pas de raison d’essayer des phases car le sleep direct fonctionne parfaitement. A vrai dire, on n’y pense pas réellement. »

Et vous avez pu vous appuyer sur Vincent Vanasch pour vous garder dans le match ?
« C’est clair. Il a réalisé son meilleur match du tournoi et c’était le bon moment (Rires). Nous devons encore éviter de laisser trop de possibilités offensives à nos adversaires. Mais ce n’est pas évident du tout. Ce sont les Jeux olympiques et tout le monde veut s’illustrer. C’est une compétition plus difficile qu’une Coupe du monde car il y a plus de matches et plus de public qui suit le tournoi. C’est le plus grand événement hockey au monde et cela se voit sur le terrain. »

Vous affronterez l’Inde lors de la demi-finale. Ce sera un adversaire aussi coriace ?
« En Inde, ils sont injouable mais ici nous aurons une chance. Ils jouent vraiment bien. Ce sera très difficile et on peut s’attendre à un gros match. Ils sont redoutables en contre-attaques avec des attaquants très rapides. Ils excellent aussi au niveau du penalty. Mais au plus, nous garderons la balle, au mieux cela sera. Ils perdent assez rapidement le moral quand ils n’ont pas la balle. Si nous les dominons dans le jeu, cela aura toute son influence. »

Vous évoluez à un niveau très élevé depuis une semaine. Que faut-il changer pour aborder cette demi-finale ?
« Rien ! Nous devrons juste adapter quelques petits détails en fonction de notre adversaire. Cela tourne et cela se passe bien depuis l’entame du tournoi. Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre mais cela a directement tourné comme nous le souhaitions. Le groupe est affûté et il s’est adapté aux circonstances et aux blessures. La profondeur de notre noyau constitue une vrai richesse et depuis longtemps. Nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises, nous pouvons faire tourner et le niveau de l’équipe est toujours le même. Nous n’avons pas peur d’avoir un gars qui se blesse. »

Prêt pour la demie ?
« Impatient et excité. Ce quart de finale était plus compliqué à gérer au niveau mental. Nous avions tout à perdre face à l’Espagne. Dès maintenant, nous allons jouer pour gagner une médaille. Il reste 2 matchs pour y parvenir. Et cela change tout… »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : Rob Walbers (Belga).

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