A moins de six mois du début du tournoi olympique, à Rio, les internationaux vont forcément tout mettre en œuvre pour démontrer toutes leurs qualités et avoir une chance de participer à l’aventure brésilienne, l’été prochain. Mais comment vont-ils parvenir à gérer cette pression supplémentaire et combiner, au mieux, la préparation minutieuse en équipe nationale et le sprint final en division d’honneur ? Stress d’une non-sélection, peur de la blessure, gestion de la fatigue et de la concurrence, voici autant de facteurs qui auront une influence incontestable sur la dernière ligne droite de la compétition domestique.
Maxime Luycx, 345 sélections et 60 buts sous le maillot national, a disputé les Jeux de Pékin et de Londres. Il a donc vécu, à deux reprises, cette période délicate et angoissante. « Les JO auront naturellement une influence importante. Si je m’en réfère à mon expérience personnelle, il s’agit d’un événement qui prend énormément de place dans la tête mais aussi dans le vestiaire. En 2008, avant Pékin, j’ai souvent été blessé durant les six premiers mois de l’année et je n’ai quasiment pas joué en club. C’était donc très difficile à gérer. Puis, avant Londres, la situation était tout autre, mais également extrêmement tendue. Je venais de perdre mon brassard de capitaine et la concurrence au sein du groupe était encore plus rude que quatre ans auparavant. »
Faire la part des choses
Pour l’ancien capitaine des Red Lions, il est donc essentiel que les joueurs parviennent à faire la part des choses entre leur carrière en club et les exigences de la préparation pour les Jeux. « La concurrence est terrible dans le noyau puisque seulement 16 d’entre eux iront au Brésil. La période préolympique sera donc primordiale à gérer. Les joueurs devront parvenir à suivre prioritairement les objectifs fixés par leur club en laissant leurs aspirations personnelles de côté. Mais les Jeux restent naturellement toujours présents dans un coin de la tête. Il faut, par exemple, éviter la blessure mais c’est en jouant avec le frein que l’on risque réellement de se faire mal. C’est donc mentalement qu’il faudra être costaud pour gérer ces six prochains mois. »
Mentalement mais aussi physiquement puisque les Red Lions s’entraîneront quatre fois par semaine avec le groupe pour une séance hebdomadaire avec leur club. « Shane McLeod et son staff savent parfaitement comment organiser cette période, conclut encore Maxime Luycx. Les entraînements en équipe nationale prendront une place prépondérante dans le quotidien des Lions qui seront également concernés, pour la plupart, par les playoffs et l’EHL. Il faudra donc gérer les moments pour garder les joueurs dans la meilleure forme possible. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 13 février 2016.
Photo : FIH.