A l’issue du match des Légendes (lire ici), la plupart des joueurs profitaient, une dernière fois, des nombreuses sollicitations et de la ferveur des supporters qui avaient fait le déplacement à Anvers pour les remercier de les avoir fait vibrer durant toutes ces années. Parmi eux, l’ancien capitaine des Red Lions, Felix Denayer (402 caps et 48 buts), entouré de ses 2 filles, et tellement heureux de partager cela avec ses proches et sa famille.
Felix, est-ce qu’il y a eu un peu plus d’émotion qu’attendu ?
« Je ne sais pas… Je suis surtout tellement reconnaissant pour tout ce que j’ai vécu. C’était sympa, également, de recevoir ce cadeau pour ma 400e cap que j’ai disputée aux JO, l’été dernier. J’ai vite regardé toutes les photos rassemblées sur ce panneau et cela m’a replongé dans un tas de choses. Cette histoire est incroyable. Mais quand je vois aussi toutes ces stars du hockey mondial qui étaient présentes à Anvers avec qui nous avons pu fêter notre fin de carrière, devant ce public, je trouve cela totalement dingue. Cela clôture une magnifique page de l’histoire du hockey belge. Mais quand on voit tout cet enthousiasme, on sait que c’est également le début d’autre chose. »
Cette équipe des Red Lions avait fière allure avec 4 anciens capitaines alignés ensemble sur le terrain.
« Oui, c’est une belle image. Il faut bien se rendre compte que nous avons peut-être passé la plus grande partie de notre vie tous ensemble. On ne s’en rend pas toujours compte. Et même si cela fait plusieurs années avec certains que nous ne nous voyons plus, rien n’a changé. Plus jeunes, nous avions une passion. Un rêve. Et quand on regarde ce que nous avons finalement accompli, c’est incroyable. A un moment, Victor Wegnez a dit avant le match. C’est un bel accomplissement d’une vie. Et je suis assez d’accord avec lui. »
C’était la plus belle manière de terminer tout cela ?
« Nous sommes des sportifs de haut niveau et donc la plus belle manière de clôturer tout cela aurait été de remporter l’or olympique, l’été dernier, à Paris. Mais, on ne peut pas tout avoir. Nous devons être reconnaissants d’avoir tout gagné. Ensemble. Et surtout, qu’avec cette génération, nous soyons parvenus à franchir plusieurs étapes. Avec tout ce que la Fédération a mis en place, je pense que les succès allaient arriver. Toutes ces victoires et ces médailles nous lient pour le reste de notre vie. »
Entretien : Laurent Toussaint
Photo : Pauline Schumacker.