Vingt-sept jours après leur succès étincelant face à l’Allemagne (6-1), à Johannesburg, en finale de la World League 3, et un an et un jour après leur finale, à Rio, les Red Lions doivent aborder cet Euro avec comme seul et unique objectif, la médaille d’or. Et même si les vice-champions olympiques se montrent naturellement très prudents lors de leurs sorties dans la presse, il est difficile de viser un autre objectif à Amstelveen. En Afrique du Sud, cette équipe a impressionné tous les observateurs en imposant son jeu rapide et moderne, sa puissance, sa maturité et surtout son efficacité.
Depuis un an, l’équipe de Shane McLeod a acquis une autre dimension et s’est réellement installée au sommet du hockey mondial parmi les ténors de la discipline. Mais pas question, toutefois, de s’enflammer. Car, même si les Lions ne craignent plus personne, ils sont conscients qu’ils devront se montrer consistants et solides pour, d’abord, se qualifier pour les demi-finales. Face à l’Autriche (22e), aux Pays-Bas (4es) et à l’Espagne (9e), ils veulent éviter de connaître la même mésaventure qu’à l’Euro 2015, à Londres, où ils avaient dû se contenter d’une bien triste 5e place alors qu’ils visaient le podium.
Recharger les batteries
C’est finalement la fraîcheur mentale qui risque d’être déterminante dans ce championnat d’Europe. La saison a été longue et l’été chargé. Si les Red Lions, qui pourront compter sur le retour de Florent van Aubel, de retour de blessure, et qui seront rassurés par la présence d’Arthur Van Doren (qui sera bien aligné malgré une fracture du nez), ont réussi à suffisamment recharger les batteries après la victoire à Johannesburg, ils devraient se montrer, de nouveau, insatiables lors de chacun de leur duel. Mais, pour cela, faisons confiance à Shane McLeod et à son staff. Il est grand temps pour cette génération dorée de remporter, enfin, une grande compétition internationale et de prendre place sur la première marche du podium.
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 19 août 2017.
Photo : FIH.