Ce matin, lors du petit déjeuner, les mines des joueurs belges étaient encore un peu marquées par la défaite de la veille face à l’Allemagne. Les sentiments étaient mélangés mais le groupe se montrait confiant et serein au moment d’aborder la préparation de la dernière rencontre de poule face à l’Afrique du Sud. Pour Cédric Charlier, l’essentiel était surtout d’analyser avec soin les raisons de la défaite pour corriger le tir au plus vite et pour retrouver un élan positif avant les quarts de finale de cette demi-finale de la World League.
Cédric, après une nuit de sommeil, comment analyses-tu cette défaite ?
« Le match d’hier est intéressant car nous avons forcément beaucoup d’enseignements à retirer d’une défaite. Ils sont bien passés à travers notre press et ce n’est pas pour rien que l’Allemagne demeure une des meilleures équipes au monde pour contourner notre système et jouer dans les intervalles entre nos lignes. Nous allons donc devoir analyser ce qui n’a pas fonctionné durant cette partie pour continuer à progresser et avancer dans le tournoi mais aussi dans la préparation du prochain Championnat d’Europe. »
Vous n’étiez pas sur un petit nuage avant cette rencontre ?
« Je ne sais pas si c’était le cas. Mais c’est vrai que nous sortions d’une belle série de victoires que ce soit en matches de préparations et dans le tournoi. Nous étions peut-être en sur-confiance. Toutefois, nous n’avons pas abordé ce duel face à l’Allemagne d’une manière différente. Maintenant, la défaite est importante dans le processus dans lequel nous nous trouvons cet été pour continuer à apprendre et à progresser. »
C’est quoi qui a fait défaut face à l’Allemagne ?
« C’est vrai que les statistiques plaident en notre faveur et qu’il y a beaucoup de positif à retirer de cette rencontre. Mais ce qui a manqué, c’est peut-être du réalisme en zone de conclusion. C’est également donner plus rapidement les premières passes. J’ai effectivement trouvé que le jeu était, peut-être, un peu moins fluide qu’à l’habitude. Nos occasions étaient donc, peut-être, également, un peu moins franches que lors des deux premiers matches. Mais ce sera à confirmer avec l’analyse vidéo. »
Il ne faut pas oublier non plus que vous avez affronté une bonne équipe allemande.
« Tu as tout à fait raison. Les grosses nations comme l’Australie, l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Angleterre sont toujours au top lors des grands tournois. Ce sont toujours des rencontres compliquées. Nous n’avons pas à être honteux de notre performance. Il faut juste rester humble et se dire qu’il reste encore pas mal de travail à accomplir. Quand on se dit, juste après le match, qu’il y a encore quatre ou cinq points à améliorer, cela laisse beaucoup d’espoir pour la suite. »
Face à l’Afrique du Sud, il faudra retrouver rapidement ses sensations ?
« C’est une équipe qu’il ne faut en tous cas pas sous-estimer. Ils sont capables d’élever leur niveau de jeu. Ils sont très combatifs et ils possèdent des attaquants rapides. Ils seront poussés par leur public. Ce sera un bon match d’entraînement pour la suite de cet été. Nous sommes impatients de remonter sur le terrain et de faire mieux que face à l’Allemagne. Ce sera important de réaliser une bonne prestation, de bien combiner et de ne pas avoir de frustrations avant d’aborder les quarts de finale. »
Laurent Toussaint (à Johannesburg).
Photo : FIH.