Arthur de Sloover : « Nous avons tiré les leçons du match face au Canada »

Le défenseur central anversois dispute sa première Coupe du monde. Mais, à seulement 21 ans, il dégage déjà une sérénité et une maturité impressionnante. A la veille de la rencontre face à l’Inde qui sera déterminante pour la première place du groupe à l’issue de la phase de poule, Arthur De Sloover nous a accordé un entretien sur l’atmosphère qui entoure le match de demain mais il nous aussi livré ses sentiments après une semaine à Bhubaneswar.

Arthur, à 24 heures du match dont tout le monde parle, est-ce qu’on ne doit pas considérer ce duel face à l’Inde comme un simple match de poule ?
« Non, je ne pense pas. Il s’agira d’un véritable premier test pour nous. Nous savons que l’Inde joue toujours un peu mieux quand elle évolue devant son public tandis que, de notre côté, nous n’avons proposé notre meilleur match face au Canada, mercredi. Mais nous savons pertinemment bien que nous pouvons faire beaucoup mieux. »

Il sera capital de ne pas laisser jouer votre adversaire, demain, pour éviter des problèmes ?
« Oui, ils sont très rapides et ils exploitent le moindre espace si on leur en offre. De plus, poussé par leur public, ils se sentiront pousser des ailes. Ce sera donc à nous de nous montrer totalement vigilant et de convertir la moindre de nos occasions. »

Personne ne semblait satisfait à l’issue du match face au Canada. Qu’est-ce qui n’a pas été à la hauteur ?
« Le premier quart d’heure était bon mais c’est ensuite que nous nous sommes relâchés parce que nous pensions bien contrôler le match. Mais on ne s’est pas créé suffisamment d’occasions nettes pour tuer le match. Comme toujours en hockey, on sait que tout peut arriver et nous avons souffert en fin de partie après qu’ils aient marque leur but. Il ne faut pas oublier qu’il s’agissait du premier match de la Coupe du monde après quatre mois de préparation. Nous avons tiré les leçons de cette partie et nous les appliquerons dès demain. »

Les joueurs répètent que l’important, c’est de monter en puissance au fil des rencontres.
« Je pense que c’est n’est jamais très bon de commencer trop bien. Quand tu commets des erreurs, c’est intéressant d’analyser cela à la vidéo, d’en parler et puis de corriger le tir. C’est cela qui pourra nous permettre de grandir dans le tournoi. »

On entend aussi que l’important c’est le réalisme et pas de bien jouer au hockey.
« Oui, exactement. Face à des équipes très solides et expérimentées, comme l’Australie ou l’Allemagne, il faut avoir cette mentalité. Nous devons encore apprendre à gagner ces matchs mentalement sans proposer spécialement notre plus beau hockey. Ce match face à l’Inde, ce sera parfait pour démontrer que nous pouvons aussi le faire. Notre statut a changé et nous sommes considérés comme l’un des favoris, cela ne nous facilite pas la tâche puisque tout le monde rêve de nous battre. »

Tu disputes ta première Coupe du monde à Bhubaneswar. Comment tu vis ce tournoi ?
« C’est évidemment exceptionnel puisqu’il s’agit d’une des plus grandes compétition au monde avec les JO. Mais, pour être honnête, chaque tournoi ou chaque match que je dispute, c’est, pour moi, un peu la même chose. Tu as un stick en main, tu joues avec une balle et tu tentes de remporter la partie. Mais c’est clair que ce stade est incroyable tout comme l’atmosphère qui y règne. »

La durée de cette coupe du monde est également un élément avec lequel il faut composer.
« Tout à fait. Il est capital de bien gérer les moments de repos. Il n’y a pas grand-chose à faire autour de l’hôtel et on doit donc trouver certaines occupations. Mais c’est essentiel de rester aussi sous pression avec des entrainements ou des réunions. Il faut éviter trop de relâchements dans l’équipe. Mais le staff nous aide à gérer ces moment-là. »

Entretien : Laurent Toussaint (à Bhubaneswar).

Photo : Daniel Techy (Belga).

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