Premier avec le maximum de point en Division 1 messieurs, le Daring Molenbeek était dans l’expectative. Assuré d’être promu il y a quelques semaines déjà, l’interruption due au confinement avait semé le doute dans les esprits. Et pour cause, la Fédération avait les pleins pouvoirs afin de décider l’avenir de ses compétitions et donc la promotion, ou non, d’équipes vers l’échelon supérieur.
La communication faite jeudi très tard a, donc, rassuré le comité du Daring qui peut fêter la remontée de son équipe première hommes, mais aussi l’accession à la DH de son équipe dames ! « Nous pouvons être heureux et fiers du travail accompli à tous les étages cette saison », se félicitait Manu Brunet, l’homme aux multiples casquettes au club. Joueur chez les hommes, coach des dames et directeur sportif, l’international argentin est au milieu de cette réussite. « Un travail de fond a été effectué pour stabiliser la structure et effectuer des progrès au niveau de l’école des jeunes. Chez les dames, je pense que cela sera la première accession de leur histoire au plus haut niveau ; c’est tout simplement fantastique. Nous avions pour objectif de monter et nous l’avons fait, avec brio, puisque nous possédions, tout comme chez les hommes, une belle avance. Nous méritons tout ce qui nous arrive et cela n’est que le fruit d’un dur labeur. »
Et si la réussite fut collective, Manu Brunet n’est certainement pas étranger au vent de fraîcheur qui souffle actuellement au Daring. Champion de Division d’Honneur l’an dernier avec le Léo, l’Argentin est revenu à ses premiers amours en Belgique pour sauver son « club de cœur ». « J’ai joué cinq saisons à Molenbeek entre 2012 et 2017 avant de vivre deux belles saisons au Léo. Mais quand le Daring est redescendu, j’ai discuté avec le président. Il fallait que nous mettions quelque chose en place pour reprendre la marche en avant. Dans ces circonstances, c’était le moment pour moi de revenir, de relancer un projet et de tenter de mener le club là où il doit être. Nous n’avons pas encore accompli tous nos objectifs, mais nous sommes en bonne voie. »
Pas question, toutefois, de se reposer sur ses lauriers. L’an prochain, Manu Brunet continuera à endosser ses différentes casquettes pour le plus grand bonheur du club. « Je profite encore de pouvoir jouer. J’ai 34 ans, mais je me sens encore à niveau. Et tant que c’est le cas, je continuerai. J’affectionne aussi ce rôle d’entraîneur des dames où je partage ma passion, mon expérience. Être directeur sportif, cela demande aussi du temps, mais cela me permet d’effectuer un travail qui ne touche pas qu’une seule équipe, qui permet de mettre un projet en place. »
Le plus dur reste néanmoins à venir pour Brunet et le Daring : le maintien des deux équipes en DH. « On ne sait pas encore à quoi s’en tenir au niveau des réglementations quant au nombre de descendants à l’issue de l’exercice de 2021. Mais ce qui est certain, c’est que nous ne voulons pas redescendre… »
Sébastien Hellinckx, In La Capitale, samedi 4 avril 2020.
Photo : Philippe Vermeersch.