Depuis plusieurs saisons, les clubs belges se sont installés au sommet du hockey européen sans toutefois parvenir, encore, à décrocher la médaille d’or en finale de la prestigieuse EHL. Mais cette neuvième édition pourrait, enfin, être la bonne pour l’un des trois représentants belges, qui abordent les huitièmes de finale du tournoi avec de sérieuses ambitions. Le Dragons, Louvain et le Léopold espèrent passer, sans encombre, ce premier écueil néerlandais et valider leur ticket pour le dernier carré qui se déroulera, à Barcelone, en mai. Un Final 4 que la Belgique fréquente régulièrement. En effet, quatre clubs de division d’honneur ont déjà participé à cette dernière étape : Louvain (2009), le Dragons (2012, 2013 et 2014), le Racing (2014) et le Daring (2015).
Des résultats convaincants qui permettent aux Anversois de figurer parmi les favoris du tournoi. Car, après une médaille d’argent, en 2013, et deux médailles de bronze, en 2012, et, en 2014, il ne leur manque plus que l’or pour compléter leur impressionnante collection. Opposés aux Espagnols de l’Atlètic Terrassa, ils devraient se qualifier, sans trop de difficultés pour les quarts de finale, où ils pourraient affronter Louvain. Une parenthèse européenne qui arrive à point nommé pour les champions de Belgique qui retrouvent, enfin, toutes leurs sensations après une reprise de compétition quelque peu poussive.
« Pour être tout à fait honnête, je ne pense pas que ce soit une obligation pour le club de se qualifier pour le dernier carré, tempère le capitaine Felix Denayer. Mais il faut être réaliste. Le chemin est relativement ouvert vers les demi-finales. Néanmoins, nous ne faisons pas partie des favoris pour le titre final. Nous devons juste nous focaliser sur nos qualités et puis nous verrons où cela nous mènera. »
Du côté de Louvain, il s’agira d’un grand retour après cinq ans d’absence avec un duel largement à leur portée face au Grunwald Poznan (qui a tout de même participé à toutes les éditions de l’EHL sans toutefois jamais passer le deuxième tour !). « Avant de spéculer sur un éventuel affrontement face au Dragons, nous devrons déjà battre les Polonais, souligne l’attaquant Pilou Maraite. Il faudra être bien concentrés afin d’éviter le piège tendu par nos adversaire. Nous avons retrouvé de l’efficacité sur penalty et le retour de Pau Quemada a ramené de la confiance dans ce groupe qui en manquait cruellement lors de la première partie de saison. »
Enfin, pour le Léopold, la mission s’annonce périlleuse puisque les Bruxellois auront le redoutable honneur de se frotter aux champions d’Europe en titre d’Oranje Zwart. Une rencontre délicate qui n’empêchera pas les Bruxellois de tenter de créer la surprise.
Les Belges peuvent-ils dès lors rêver de l’or ? Bien entendu. Le niveau de notre compétition domestique rejoint celui des meilleurs championnats européens. Il ne manque pas grand-chose à la Belgique pour qu’un de ses clubs inscrive son nom au palmarès de l’EHL.
Le défenseur du Léo, Elliot Van Strydonck, un des trois joueurs belges (avec Thomas Briels et Vincent Vanasch) à avoir soulevé le prestigieux trophée Alain Danet, lorsqu’il évoluait à OZ, imagine parfaitement un de nos représentants soulever la coupe à Barcelone. « Même si la concurrence est solide avec les clubs néerlandais et allemands, je suis persuadé qu’une équipe belge va finir par s’imposer dans le tournoi. Je ne vois pas pourquoi la Belgique ne décrocherait pas un titre avec les qualités de notre hockey. Je trouve d’ailleurs que, cette saison, le Dragons possède l’équipe et le tableau pour aller très loin dans la compétition. Et donc pourquoi pas jusqu’à la victoire finale… »
Laurent Toussaint, In Le Soir, vendredi 25 mars 2014.
Photo : EHL.