Lundi prochain, à l’issue de la finale de la huitième édition du tournoi, un joueur belge pourrait, enfin, soulever le trophée de la prestigieuse compétition européenne. La probabilité n’a, en effet, jamais été aussi importante au moment d’aborder les huitièmes de finale du tournoi, ce mercredi, à Bloemendaal. Avec trois représentants belges (Waterloo Ducks, Dragons et Daring) mais également quatre équipes comptant en leurs rangs pas moins de sept internationaux, notre pays semble fin prêt pour, enfin, ajouter le nom de l’un de ses joueurs au palmarès de l’illustre compétition.
D’ailleurs lorsque l’on pose la question aux principaux intéressés, la réponse ne souffre aucune discussion. « Ça ne fait aucun doute, annonce clairement Loïck Luypaert, le défenseur de Kampong. Les clubs belges ont leurs chances, mais je suis persuadé que ce sera un club néerlandais qui s’imposera. Ceux-ci possèdent des groupes très complets, mais, surtout, ils affichent beaucoup de maturité. Nous voulons ramener la coupe à Utrecht, même si notre parcours vers la finale ne s’annonce pas évident ! »
Même son de cloche du côté de Tom Boon, l’attaquant vedette de Bloemendaal: « Je pense évidemment qu’un Belge s’imposera en finale mais il s’agira néanmoins d’un joueur évoluant… aux Pays-Bas. Pour moi, Oranje Zwart possède toutes ses chances pour s’emparer du trophée. Mais, devant notre public, nous voulons naturellement aussi remporter, à nouveau, la compétition. »
Mais, avant de s’intéresser aux chances des Lions expatriés, quelles sont clairement celles des clubs belges? Le Waterloo Ducks a toujours été malheureux en EHL. Cela fait six saisons que les Brabançons participent au K016 mais ils n’ont atteint qu’une fois les quarts de finale. Face aux redoutables Néerlandais de Kampong, la mission s’annonce donc périlleuse. « Naturellement, il s’agit d’un gros morceau, reconnaît Gauthier Boccard. Mais, heureusement, tout est possible en un match. Le Dragons l’a déjà bien prouvé par le passé. A nous de saisir notre chance ! »
Pour le Dragons, le tirage au sort n’a pas été plus clément avec les champions en titre allemands de Harvestehuder. Finalistes en 2013 et troisième de la compétition en 2012 et 2014, les Anversois ont pourtant déjà prouvé que rien ne leur était impossible en EHL. Mais pourront-ils enfin créer l’exploit ? « C’est notre compétition, explique Florent van Aubel. Nous allons donc oublier notre situation en championnat et, comme chaque année, nous essayerons de nous surpasser. »
Enfin, le Daring n’a rien à perdre pour sa première participation à l’EHL. Après avoir franchi le premier tour, à Barcelone, il pourrait tirer son épingle du jeu face aux Anglais de Beeston comme le souhaite Geoffroy Cosyns, le capitaine molenbeekois. « Nous jouons contre des équipes que nous ne connaissons pas. Nous pouvons battre beaucoup d’équipes mais, également, perdre contre n’importe qui. Notre objectif est de gagner ce huitième de finale. Le reste sera clairement du bonus. »
Les Belges exilés en «Hoofdklasse» constitueront donc les plus belles chances de victoire finale dans le tournoi. A côté des Espagnols du Club d’Egara (Alex de Paeuw) et des Néerlandais de Bloemendaal et de Kampong, c’est Oranje Zwart et ses trois Red Lions (Elliot Van Strydonck, Thomas Briels et Vincent Vanasch) qui obtiennent la grande majorité des suffrages. « Nos objectifs sont les mêmes que la saison dernière, souligne Elliot Van Strydonck. Nous voulons, enfin, aller chercher ce titre de champion d’Europe et prendre notre revanche après la finale de l’an dernier, perdue aux shootouts. »
Pourtant, de leur côté, Simon Gougnard et Bloemendaal ne sont pas prêts à laisser passer aussi facilement leur chance: « Les favoris sont bien entendu OZ et Kampong. Mais nous jouerons à domicile devant notre bouillant public. Il y a deux ans, le club avait déjà remporté l’EHL à domicile. Pourquoi ne pas répéter, à nouveau, ce scénario? »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 30 mars 2015.
Photo : Philippe Demaret – Okey.be