Comme chaque saison, les joueurs anversois et leurs bouillants supporters attendent ce rendez-vous avec impatience et excitation. Et après l’élimination surprise, en mars dernier, au même stade de la compétition, face à l’Atletic Terrassa (lors de la terrible séance des Shoot-Out), le sentiment de revanche sera bien présent du côté du Dragons qui a fait de la prestigieuse EHL (Euro Hockey League) l’un de ses principaux objectifs de 2017. Mais, sur la route des champions de Belgique se dressera un adversaire qui, lui aussi, aura à cœur de réussir une performance pour atteindre les quarts de finale. Le Racing, finaliste malheureux de la dernière finale en division d’honneur, rêve également de poursuivre son aventure européenne et d’atteindre le dernier carré comme durant la saison 2013-2014.
Pour Tom Boon, actuel meilleur buteur du championnat (32 buts), et buteur à 18 reprises en EHL, les Ucclois ont évidemment une belle carte à jouer, ce vendredi (17h15). « Le groupe est prêt pour aborder le rendez-vous. Nous avons réglé les derniers détails lors de notre ultime entrainement à Eindhoven. Mais, pour être honnête, nous nous sommes avant tout focalisés sur notre jeu et notre qualité sans nous préoccuper réellement de notre adversaire. C’est vrai que cela fait longtemps que nous n’avons plus battu le Dragons. Mais nos duels sont toujours très serrés. Ils possèdent un peut truc en plus mais nous ne sommes pas très loin des Anversois. Toutefois, sur un match, ce sera très différent. La pression est clairement sur leurs épaules. De plus, en EHL, ce n’est pas toujours la meilleure équipe qui s’impose à la fin de la rencontre. On l’a déjà vu à plusieurs reprises. Notre p.c. pourrait faire la différence. C’est une de nos meilleures armes cette saison. »
Si on se réfère aux statistiques des derniers affrontements entre les deux clubs (4 victoires et 2 partages) ou à l’expérience européenne (25 matchs, trois podiums en six participations et une médaille d’argent en 2013), le Dragons part largement favori lors de ce huitième de finale comme aiment à le rappeler les joueurs bruxellois. « Si j’étais joueur au Racing, je dirai la même chose, prévient Thomas Briels, vainqueur de l’EHL en 2015 avec Oranje-Zwart. Nos dernières rencontres ont été très serrées et elles se sont soldées, à chaque fois, par une courte victoire d’un but ou par un partage. Les deux clubs sont très proches même si, en championnat, il y a quelques semaines, nous étions clairement plus forts que les Bruxellois. Mais, sur un match, tout reste naturellement possible. Mais c’est certain que vu nos ambitions et notre palmarès en EHL, personne dans le club n’imagine que nous n’atteignions pas les quarts de finale puis le dernier carré. »
Car, c’est ensuite une voie royale qui semble se dessiner pour le vainqueur du duel belgo-belge puisque celui-ci affrontera, dimanche, à 12h15, le gagnant du huitième de finale entre les Irlandais de Banbridge et les Français du Racing Club de France. Soit un adversaire largement à la portée de notre dernier représentant surtout pour un club affichant de réelles ambitions dans le tournoi. Et, d’autant plus que le Final 4 de cette dixième édition de l’EHL se déroulera… à Brasschaat, les 3 et 4 juin prochain. « Le club a travaillé dur pour obtenir l’organisation de cette finale, concluait encore l’attaquant anversois, après avoir foulé le terrain d’Oranje-Rood lors de l’ultime session d’entraînement, jeudi après-midi. Il s’agirait donc d’une terrible désillusion pour l’équipe de ne pas disputer une demi-finale devant notre public. De plus, nous avons une revanche à prendre pour nos supporters suite à notre élimination en huitièmes de finale face à Terrassa, la saison dernière. Le groupe est excité et motivé par ce rendez-vous face au Racing et par l’EHL. Cette semaine, aux entraînements, il a affiché beaucoup d’énergie et d’agressivité. Nous sommes donc prêts à en découdre avec les Bruxellois ! »
Laurent Toussaint (à Eindhoven).
Photo : EHL.