Même s’il reste encore pas mal de travail à accomplir et si tout était loin d’être parfait, lors de ce week-end en Catalogne, les Bruxellois ont parfaitement négocié leurs premiers pas sur la scène européenne et ils peuvent se réjouir après avoir passé ce premier tour sans encombre. Opposés à deux équipes largement à leur portée, ils n’ont pas tremblé pour décrocher la première place de la poule B en s’imposant lors de leurs deux toutes premières rencontres en EHL.
«Nous pouvons nous montrer réellement satisfaits de ces premiers pas européens pour le club, confessait Geoffroy Cosyns, le capitaine molenbeekois. Ce n’était clairement pas évident d’affronter deux équipes bien plus faibles que nous. C’est parfois déstabilisant. Mais il y a tout de même de bonnes choses à retirer de ce week-end même si nous sommes bien conscients qu’il reste de nombreux détails à régler pour le futur. Il n’est jamais évident de développer un beau hockey face à des équipes qui pensent, avant tout, à défendre et à ne pas encaisser.»
Pour dominer son groupe, le Daring a pu, heureusement, s’appuyer sur ses cadres, lesquels ont parfaitement répondu à l’attente de leur coach, Michel Kinnen. Le club bruxellois a ainsi pu compter sur ses joueurs d’expérience, comme l’Argentin Manu Brunet, une nouvelle fois indispensable en possession de balle, l’Espagnol Sergi Enrique, réellement intraitable en défense et essentiel à la relance, ou Tanguy Cosyns, l’attaquant des Red Lions, qui est parvenu à débloquer les deux rencontres en inscrivant quatre buts importants sur l’ensemble du week-end, dont trois face au Racing Club de France. «C’est clair que les cadres ont bien aidé pour débloquer des situations de match parfois compliquées. Mais c’était difficile pour les joueurs moins expérimentés de faire face à la pression et de réussir à élever le niveau de jeu durant l’ensemble de la rencontre. Mais au final, l’équipe s’est sortie de ces moments délicats et elle est parvenue à récolter deux succès.»
Malgré ces deux victoires, personne n’est donc dupe au Daring. Chacun est bien conscient qu’il faudra obligatoirement passer à la vitesse supérieure pour espérer atteindre les quarts de finale ou même, simplement, pour éviter une déconvenue lors du KO16. «Nous sommes toujours occupés à progresser, reconnaissait le buteur molenbeekois. Tout le monde travaille dur depuis l’entame de la saison pour continuer à s’améliorer et corriger les défauts de notre jeu actuel. Je vais pointer, par exemple, notre efficacité dans le cercle. Nous ne marquons pas suffisamment et nous n’obtenons pas encore assez de penaltys. Nous manquons également de consistance durant l’ensemble de la rencontre. Nous connaissons encore des moments de faiblesse qui nous coûtent parfois cher. Ce sont clairement des petits détails mais qui feront la différence, une fois qu’ils seront réglés!»
Les Bruxellois rejoignent donc le Waterloo Ducks et le Dragons, exemptés du premier tour en raison de leur statut de tête de série, pour la suite de la compétition. Et le rendez-vous est, d’ores et déjà fixé, dès le 31 mars, à Bloemendaal, dans la banlieue d’Amsterdam, pour la dernière ligne droite de la huitième édition de la prestigieuse Coupe européenne. Comme l’an dernier, les huitièmes, les quarts, les demis et la finale se disputeront en l’espace de sept jours en raison de la proximité du troisième tour de la World League. Le club néerlandais, où évoluent Tom Boon et Simon Gougnard, accueillera l’événement pour la troisième fois de son histoire à l’occasion de son 120e anniversaire. Et les trois clubs belges espèrent bien briller aux Pays-Bas pour confirmer, s’il le fallait encore, la place de choix de notre pays sur l’échiquier européen.
Laurent Toussaint, à Barcelone, In le Soir, lundi 13 octobre 2014.
Photos : Philippe Faveyts.