Le terrain jambois du Royal Hockey Club Namur a ouvert ses portes durant tout ce mercredi aux néophytes du hockey. Plusieurs initiations étaient prévues, du matin au soir, pour familiariser le grand public à la pratique de ce sport qui tente de se faire une place dans les médias alors que l’actu foot prédomine en ce moment. « L’après-midi est réservée pour les jeunes et la soirée pour les adultes, commente Gilles Jacob, directeur technique de l’école des jeunes du club mosan. On a franchi la barre des 700 membres mais on recherche encore des joueurs et surtout des joueuses pour la saison prochaine. Je prends l’exemple des U7, on a seulement deux filles alors qu’on a une vingtaine de garçons. Difficile d’expliquer pourquoi les jeunes demoiselles ne pratiquent pas le hockey. On manque encore de visibilité. Les parents ont peut-être peur de notre sport et des contacts mais cela arrive dans toutes les disciplines. Les filles sont aussi plus attirées par le volley ou le basket. »
En matinée, Gilles Jacob a eu un public bien différent sur le terrain synthétique. L’ASBL Phénix vient en aide aux personnes toxicomanes et a répondu à un appel à projets de la Ligue Francophone de hockey et du ministère des sports. Basée à Jambes, et bientôt à la Plante, l’institution a permis à une dizaine d’apprentis hockeyeurs de transpirer un petit peu. Parmi eux, Grégory Georges : « C’est une première pour moi, concède l’homme de 36 ans, ancien footballeur et pongiste dans la région. Je ne connaissais pas trop ce sport même si j’avais vu quelques matches à la télévision. Cela nécessite beaucoup de travail et d’entraînements pour avoir un bon niveau. Ce n’est pas en une initiation que l’on sait jouer mais les profs sont sympas et nous guident bien. »
La pratique sportive est essentielle pour Grégory et les autres participants. « Cela nous change les idées et ne nous fait pas penser à notre consommation et à l’abstinence. »
L’Euro de football va arriver également mais il sera vécu d’une certaine manière par notre interlocuteur. « Je vais devoir rester chez moi avec ma télévision et sans alcool. Si je sors pour aller voir des matches, il y aura trop de tentations à travers la foule. Ce sera donc dans mon divan avec une canette de fanta. »
Jérôme Nellis, In La Meuse, jeudi 2 juin 2016.
Photo : Hockey Namur.