Suspense au quatrième étage

Il faudra donc attendre une journée. Ou deux. La bagarre pour la dernière place des playoffs pour y accompagner le Dragons, le Racing et le Léopold est complètement relancée après la victoire, ce dimanche, du Braxgata sur le Watducks sur le score de 3-2. Une victoire qui a tardé à se dessiner pour les hommes de Michiel van der Struijk mais qui, au vu de leur réalisme face un adversaire trop brouillon, ne l’ont peut-être pas volée. A deux matchs de la fin de la saison régulière, ils en ont profité pour revenir à hauteur de leurs hôtes au classement avec un goal-average un peu moins favorable (+ 12 pour + 14) mais, en guise de compensation, un calendrier peut-être un peu plus aisé. Les Anversois iront au Daring avant d’accueillir l’Herakles alors que les Brabançons wallons recevront Louvain et se déplaceront au Léopold.

« Même si nous avons commis quelques petites fautes sur la fin, notamment en concédant deux p.c. juste avant le coup de sifflet final, nous avons fait preuve, dans l’ensemble, d’une belle lucidité, analysait Xavier Reckinger, le défenseur du Brax. Le match aurait sans doute pu basculer d’un côté comme de l’autre, mais, dans notre pressing, nous les avons bien neutralisés. Nous devons maintenant y croire. Jamais nous n’avons été aussi près d’une place dans le top 4. Il faut maintenant impérativement gagner nos deux derniers matchs en essayant d’inscrire un maximum de buts. »

Dans le camp du Watducks, c’était évidemment la soupe à la grimace après cette rencontre « énervante » dont l’issue avait filé entre les doigts. Le coach Xavier De Greve regrettait, à la fois, le manque d’efficacité de ses troupes, le terrain un peu trop bondissant et la désignation de l’arbitre Michael Dutrieux, selon lui trop inexpérimenté pour un match de cette importance. « On ne met pas un gamin pour une rencontre pareille, regrettait-il. Dès sa première intervention, j’ai eu peur pour l’issue du match. J’avais raison. Sur les trois buts de Braxgata, il y a trois fautes. Mais je reconnais aussi que nos adversaires avaient sans doute plus envie que nous ; on savait pourtant qu’ils nous attendaient. »

Le capitaine John-John Dohmen n’était guère plus heureux, d’autant qu’il avait passé une bonne partie de la rencontre sur le banc en raison de douleurs aux abdominaux qui s’étaient réveillées avec un faux mouvement. « C’est triste de voir des matchs se décider de cette manière, surtout en fin de championnat alors qu’on s’entraîne comme des dingues., disait-il. Sur le but égalisateur (NDLR : de Loïck Luypaert), il n’y avait jamais p.c. »

« Ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est le pire des scénarios, enchaînait Alexandre De Saedeleer. Dans des matchs pareils, tout se joue sur des petits détails. Il faut être capable de tout maîtriser. Nous n’avons pas concrétisé nos occasions, eux bien. »

Pour Jérôme Dekeyser, l’un des « cadres » du Braxgata, le club anversois l’a surtout emporté grâce à son abnégation. « Nous avons défendu en équipe, nous les avons poussés à l’erreur en ralentissant le jeu et nous avons bien géré leurs p.c. (12 au total). L’arbitrage ? Le Watducks a raison de se plaindre. Sur leur premier but, il n’y avait pas stroke et l’exclusion pour 10 minutes de Hannes était sans doute trop sévère ! »

C’est ce qu’on appelle un prêté pour un rendu !

Philippe Vande Weyer, In Le Soir, lundi 11 avril 2016.

Photo : Marc Lequint.

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