POURQUOI LE STICKS D’OR EST-IL SI SOUVENT CRITIQUÉ ?

Vendredi soir, sur le coup de 23h45, on connaîtra le nom du successeur de John John Dohmen au palmarès du stick d’or, le prix du meilleur joueur de la défunte compétition attribué par la Fédération belge de hockey. Qui de Tom Boon, Jérôme Truyens, Felix Denayer, Alexandre De Saedeleer ou de John John Dohmen sera sacré à l’issue de la soirée de gala organisée dans une célèbre boîte de nuit bruxelloise ?

Mais quelque soit le vainqueur, celui-ci devra peut-être affronter quelques critiques tant le  trophée est souvent décrié par le grand public ou les joueurs eux-mêmes. En effet, cela fait des années que certains remettent en cause la méthode pour élire le joueur le plus méritant du championnat. Actuellement, l‘attribution se fait via un vote provenance de deux catégories : un jury de spécialistes et le grand public. La première étant composée des officiels de l’ARBH, des staffs des équipes nationales, de huit journalistes, des arbitres internationaux, des coaches, des capes de division d’honneur. Le vote du jury représente 60% des voix du décompte final, celui du public 40%.

Pour Thierry Renaer, le joueur le plus titré de notre championnat avec trois sticks d’or dont le premier remporté en 1994, la méthode actuelle ne doit pourtant pas susciter uniquement des critiques. « Il y aura toujours des joueurs qui réclameront ou des supporters qui se plaindront. Mais je ne connais pas la recette miracle pour proposer un trophée qui ne suscite aucun commentaire. Mais il faut juste trouver une pondération parfaite entre le vote des spécialistes et celui du public. Il faudrait peut-être que les choix de ce dernier ne dépassent pas les 30 %. »

A côté de cela, et c’est une demande que l’on entend avec de plus en plus d’insistance auprès des joueurs eux-mêmes, c’est l’attribution d’un stick d’argent et de bronze pour récompenser également ceux qui échouent juste derrière la première place. Mais malgré les critiques en tous genres et des commentaires parfois désobligeant sur le vainqueur, la remise de ce prix demeure tout de fois importante pour les joueurs de division d’honneur. « Mon premier stick d’or reste un souvenir extraordinaire dans ma carrière, poursuit Thierry Renaer. Je suis fier d’avoir remporté ses prix. Mais à côté de cela, on relativise les choses. La reconnaissance est importante mais la confirmation l’est tout autant. »

Et ce n’est certainement pas Jérôme Truyens, le récent lauréat du prix du « Joueur de l’Année », décerné par l’ensemble des joueurs de l’Elite, à l’initiative du site Hockeybelgium.be, qui contredira cette réflexion. « Je mentirais en disant que je ne rêve pas de remporter ce trophée. Et même si certains ont un a priori négatif sur le trophée, il s’agirait d’un réel honneur pour moi de m’imposer. C’est une récompense importante dans la carrière d’un joueur. La saison dernière, j’étais sur le podium. Et pour cette édition 2010, je pense avoir plus de chances de m’imposer. Mais on verra, il y a beaucoup d’éléments qui entre en jeu. Cela se jouera à pas grand chose. »

Laurent Toussaint, In le Soir, lundi 20 septembre 2010


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