Après une fin de compétition régulière réellement passionnante, le Dragons, champion en titre, le Racing, le Léopold et le Braxgata se retrouvent pour se disputer les lauriers nationaux. Mais l’ombre des Jeux de Rio plane sur ces dernières rencontres car 16 des 23 Red Lions qui composent le groupe actuel disputeront les demi-finales de playoffs dès ce week-end. En effet, la préparation olympique a été intense depuis le mois de février et l’infirmerie de l’équipe nationale s’est remplie au cours de ces dernières semaines. Tom Boon (Racing), Felix Denayer (Dragons), Thomas Briels (Dragons), Loïck Luypaert (Braxgata), John-John Dohmen (Waterloo Ducks), Sébastien Dockier (Den Bosch) ont ainsi été freiné par des blessures diverses au cours de ce dernier mois.
Mais pas de quoi tracasser Tom Mertens, le kinésithérapeute des Lions depuis 2009. « C’est un ensemble de différents facteurs qui peuvent expliquer cette situation particulière. Nous sommes en fin de saison et la plupart des équipes étaient sous pression. De plus, les internationaux sont souvent déterminants dans leur club et, donc, leur temps de jeu a été encore plus important lors de ces derniers matchs. On peut aussi considérer qu’ils ont également joué de malchance avec des blessures dues à des contacts fortuits. Cela arrive dans le sport de haut niveau. Enfin, on ne peut pas nier que la fatigue n’a pas arrangé cette situation. »
« La fatigue est essentiellement mentale »
Le rythme a donc été extrêmement soutenu durant ces trois derniers mois. Peut-on dès lors parler d’une réelle surcharge de travail pour les Red Lions ? « Je ne pense pas, corrige immédiatement Tom Mertens. Le staff a été très vigilant à cela. Mais c’est évident que la combinaison de la charge de travail physique et de l’implication psychologique ont eu un impact réel sur certains joueurs. Je pense toutefois que cette fatigue est essentiellement mentale. Les internationaux travaillent très dur depuis le mois de février et suivent un programme assez répétitif. C’est la routine qui a pu avoir certaines conséquences. Mais, chaque fois que nous avons accordé des périodes de repos, le groupe a retrouvé rapidement toutes ses sensations. »
Même son de cloche du côté du milieu de terrain, Jérôme Truyens (28 ans et 310 sélections), capitaine du Racing, qui balaie de la main cette affirmation. « Le staff de l’équipe nationale a bien géré et adapté le programme en fonction des exigences de la compétition domestique. C’est ainsi qu’ils ont annulé le stage en Angleterre prévu il y a deux semaines. Mais je constate surtout que le niveau de notre championnat n’a jamais été aussi élevé. Dire que la sélection pour les JO ne trotte pas dans la tête des internationaux serait malhonnête. Mais, personnellement, une fois sur le terrain, je ne pense plus à cela. Mon objectif est de remporter le titre avec le Racing et c’est cela l’essentiel pour le moment. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 30 mai 2016.
Photo : Marc Lequint.