L’Old Club et son capitaine Tom Dawance gardent le moral

Comme tout le monde le présageait, le craignait, le retour en Division d’Honneur de l’Old Club est quelque peu douloureux dans les chiffres : quatre défaites en autant de journées disputées, six goals marqués contre vingt-quatre encaissés.

Mais, sans doute, ne faut-il pas s’arrêter à une « simple » lecture du classement et renoncer à l’idée d’une équipe capable d’élever son niveau et de renverser des montagnes, car s’ils ne contestent pas encore entièrement la victoire à leurs opposants, bien plus expérimentés, les Sang et Marine affichent tout de même des progrès constants et s’ouvrent à des possibilités qui éclairent leur horizon. « Lors du tout premier match, contre un favori au titre (NDLR : la Gantoise), il n’y avait clairement rien à espérer. Au fur et à mesure que nous enchaînons les sorties, cela devient néanmoins plus agréable, personne n’oublie que le seul objectif en termes de résultats cette saison est le maintien », note Tom Dawance, le capitaine. « Cela fait deux ans maintenant que nous grandissons, la grosse différence en Division d’Honneur se ressent dans le rythme du jeu et l’impact physique. Il n’y a aucun temps mort, nous devons être constamment à 100 %. Parce que quand nos adversaires associent cette puissance corporelle à une quasi perfection technique, il devient très difficile de rivaliser avec eux. »

Des amis avant d’être des coéquipiers

Une bagarre en continu et un exigeant processus d’apprentissage qui ne tourmentent pas outre mesure l’Old Club, dont les mailles du tricot sont solides et l’état d’esprit nourri par l’amitié et la générosité. « C’est vrai qu’après deux montées consécutives, qui résultaient inéluctablement d’un grand nombre de victoires, il est compliqué d’enchaîner quatre revers. Mentalement, ce n’est pas évident à gérer », concède Tom Dawance. « Après, nous sommes tous des amis avant d’être des coéquipiers. Si les résultats sont décevants, nous savons les relativiser. Et nous fixer sur les améliorations qui fleurissent dans notre jeu. Si tout le monde est déjà heureux d’être en Division d’Honneur, il ne nous manque pas grand-chose pour engranger ce premier point ou cette première victoire qui pourrait faire office de déclic. »

Défricher un accès, aussi petit soit-il, vers le champ des possibles, voilà un challenge particulièrement stimulant pour un groupe qui a appris à se sublimer, grâce à sa solidarité et son audace. « Nous sommes passés en peu de temps, depuis l’arrivée de notre coach espagnol José Brasa, d’une équipe qui envisageait d’accéder à la Division 1 à une autre qui mérite d’être en Division d’Honneur. Pour moi, le fossé entre les deux niveaux n’est pas si énorme que ça, la différence est que chaque petit coup de mou se paie cash. Quand je vois que seize amateurs comme nous parviennent à tenir tête à seize pros, je me dis que nous pouvons déjà être fiers de nous. »

Ce vendredi (20h30), au Beerschot, puis ce dimanche (15h), contre l’Orée, à Rocourt, l’Old Club poursuivra son débourrage du top niveau, avec la même détermination, sans perdre le sens des réalités : « L’Orée, l’actuel leader (NDLR : 12 points), compte plusieurs internationaux dans ses rangs, nous sommes conscients que nous n’aurons rien à revendiquer. Si ce n’est le souhait d’exister quand même durant le match et de prendre, ensemble, un maximum de plaisir. »

Young Kruyts, In La Meuse, samedi 2 octobre 2020.

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