LES RATS SOUFFLENT LA POLITESSE AU LÉOPOLD

Si les deux équipes ont proposé un spectacle de piètre qualité samedi, les amateurs de hockey ne se sont pas ennuyés dimanche. D’entrée de jeu, le Léopold prenait le match à son compte et effaçait rapidement son retard de la veille via Jérôme Verdussen, qui profitait d’un superbe travail de Rossi pour dévier la balle dans le plafond du goal de Gucassoff. Dans la foulée, un une-deux PlennevauxCuvelier permettait au Léopold de faire le break. Mais en 50 secondes de temps, Tom Boon annihilait tous les efforts adverses. Après un p.c. victorieux, l’attaquant bruxellois profitait de la remise en jeu qui suivait pour intercepter une passe hasardeuse et fusiller Henet à bout portant (2-2).

Et le calvaire des gardiens reprenait dès le retour des vestiaires puisque, sur la première occasion du second acte, Catlin trompait la vigilance d’Henet d’un imparable shot en revers. Menés au score, les hommes de Mika Van Cutsem ne se laissaient pas abattre et reprenaient l’assaut du cercle adverse. Et ils voyaient leur abnégation justement récompensée à la 50e minute lorsque Zimmer nettoyait la lucarne de Gucassoff d’une merveille de p.c. Mais le Racing répondait du tac au taC : une minute plus tard, sur une phase de p.c. travaillée, Catlin déviait victorieusement un envoi de Smith (3-4). Le Racing pensait certainement avoir fait le plus difficile. Mais c’était sans compter sur Zimmer qui redonnait l’espoir à tout un club en transformant son second p.c. de la journée.

Mais malgré un dernier p.c. et une fin de match disputée sans gardien côté Léo, les 10 dernières minutes ne changeaient plus rien à l’issue de ce match.

Mika Van Cutsem cachait difficilement sa déception : « Comme souvent à ce stade de la compétition, ça s’est joué sur des détails. Nos deux Argentins n’ont pas évolué à leur meilleur niveau. Et avec nos blessés (Cavenaile, Van Strydonck et Tys, ndlr), on a dû remanier notre équipe. Ce sont des petites choses qui ont probablement pesé lourd dans la balance. »

Auteur d’un excellent match, Tanguy Zimmer allait dans le même sens que son coach : « Cette élimination nous reste en travers de la gorge. Cette équipe du Racing était tout à fait à notre portée. Mais le manque de précision en zone de conclusion hier (samedi, ndlr) et les deux goals de Boon coup sur coup en première mi-temps aujourd’hui, nous font très mal. »

Du côté du Racing, le changement de coach à trois journées de la fin du championnat régulier a visiblement fait son effet. « Le coach n’était pas la cause de notre méforme d’après-trêve. Mais cette décision a provoqué un électrochoc dans le groupe » expliquait Simon Gougnard au sortir du terrain. « Après cette annonce, on s’est tous remis en question et on a pris conscience qu’on pouvait faire beaucoup mieux. Et aujourd’hui on se retrouve en finale et qualifiés pour l’EHL. » Les Rats sont désormais à une marche d’un titre qui les fuit depuis 72 ans…

Maxim Baworowski, In Le Soir, lundi 15 avril 2013.


© Philippe Demaret – Okey.be

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