Le Beerschot n’a pas peur du Léopold

Les Anversois et les Bruxellois sont à 140 minutes d’un titre dont ils rêvent avec envie depuis dimanche dernier. Le Léo part avec une légère faveur des pronostiqueurs.

Même si les protégés de John Goldberg ont réalisé un second tour impressionnant (7 victoires et 2 partages en 11 rencontres), ils n’étaient clairement pas pointés parmi les candidats pour revendiquer une place en finale. Mais le groupe a grandi et s’est imposé au fil des semaines après la trêve hivernale. « C’est évident qu’il s’agit d’une belle surprise, reconnaît le capitaine Harrison Peeters. Nous visions les quarts de finale en début de saison. Mais personne ne peut dire aujourd’hui que nous sommes arrivés à ce stade par hasard. Face à la Gantoise, nous savions que nous avions un beau coup à jouer et nous avons saisi notre chance comme en demi-finales face à l’Herakles. Il y a eu un véritable déclic dans l’équipe lors du stage à Barcelone. Nous avons provoqué une réunion afin de nous dire les choses en face et tout le monde est sorti avec un bon sentiment mais surtout avec un objectif commun. »

Sous l’impulsion, souvent paternelle, de John Goldberg qui a précisément compris les attentes de son noyau et qui connaît parfaitement chacun de ses joueurs (dont 8 sont issus de l’école des jeunes du club), le Bee propose un jeu offensif qui s’appuie sur une assise défensive robuste dirigée de main de maître par le jeune Red Lions, Arthur De Sloover. « Une finale est toujours indécise et on ne peut pas comparer cela à des matchs de phase classique de championnat. Nous allons devoir livrer 140 minutes de combat avec le couteau entre les dents. Notre mentalité sera déterminante face à une excellente équipe qui joue compact, qui défend parfaitement et qui s’appuie sur un penalty efficace et des attaquants très rapides en contre-attaques. Mais nous sommes des guerriers et nous allons relever le défi. »

Le Léopold plus expérimenté

Pour vaincre les Anversois, le Léopold devra donc évoluer à son meilleur niveau en utilisant les ingrédients qui font son succès, également, depuis le début du second tour. Plus expérimentés en playoffs (leur dernière finale date de 2016 face au Dragons), les Bruxellois ne veulent toutefois pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. « La grande satisfaction, c’est que nous possédons un ticket EHL garanti, reconnaît Robin Geens, le coach ucclois. Il faudra rester calme et serein durant ces 140 minutes. Nous allons affronter un club que personne n’attendait à ce niveau mais qui possède d’énormes qualités. Soyons honnête, ligne par ligne, les deux équipes se valent mais notre force sera peut-être de disposer d’un banc plus complet. Nous restons sur un très bon second tour. Nous avons adapté certains détails avec Thomas Van den Balck comme la position de certains joueurs ou l’approche tactique. Le groupe a adhéré et nous avons gagné en efficacité. Mais tout reste évidemment à faire dans cette finale. »

Après l’hégémonie du Dragons et ses 4 titres consécutifs, le Léo rêve évidemment d’inscrire à nouveau son nom au palmarès de la compétition. Ce 28 e titre est attendu avec beaucoup d’insistance depuis 14 ans du côté de l’Avenue Dupuich. Mais les Bruxellois se méfient fortement de leurs « cousins » de Kontich (la proximité n’est pas à démontrer entre les deux clubs). Le Beerschot n’aura rien à perdre et évoluera sans pression sauf celle de se faire plaisir en créant, à nouveau, la surprise, dimanche après-midi…

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 9 mai 2019.

Photo : Jonas Roosens (Belga).

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