La nouvelle formule a bousculé la hiérarchie mais sans convaincre

Qui aurait pu imaginer un tel épilogue en début de saison ? Honnêtement, personne. Tout le monde avait plutôt parié sur une finale messieurs avec le Waterloo Ducks, le Racing ou même le Dragons. Pourtant, c’est finalement un duel inédit qui attendra les spectateurs, ce week-end, à Lierre, entre le Léopold, il est vrai, pointé tout de même parmi les favoris, et le Beerschot. Scénario identique chez les dames. Pas de trace du Braxgata ou de la Gantoise. Ce sont bien les promues du Racing, véritables invitées surprises de cet ultime rendez-vous de la saison, qui tenteront de surprendre les joueuses de l’Antwerp, bien plus rodées à l’exercice.

Une situation inattendue qui relance évidemment le débat et les discussions concernant la nouvelle formule de championnat. Lancée en grande pompe, en septembre dernier, celle-ci n’a jamais suscité une large adhésion que ce soit des joueurs, des coachs, du public ou même de la presse. Durant 8 mois, tout le monde n’a attendu qu’une seule chose : les quarts de finale. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que les ténors n’auront pas été déçus par la formule mais surtout par ses conséquences. Le Racing n’a perdu qu’un seul match sur sa saison. Mais pas de dernier carré. Le Waterloo Ducks a dominé la phase régulière de la tête et des épaules totalisant le nombre de points le plus important. Mais pas de demi-finale. Les lauriers nationaux se disputeront finalement entre les 4 e et les 6 e . Un duel inédit entre les Bruxellois qui attendent un nouveau titre depuis 2005 et les Anversois qui se retrouvent en finale pour la toute première fois en 26 saisons de playoffs.

Seuls les playdowns auront finalement été réellement passionnants avec des rencontres à enjeu et du suspense durant les 6 journées. Une formule qui a permis à l’Antwerp de se sauver avec panache après avoir terminé dernier de sa poule. Les matchs de classement se déroulant, eux, dans l’indifférence totale, avec comme objectif (avoué ou non) d’éviter à tout prix le groupe où évolueront les promus de Louvain, classés nº 11 dans la hiérarchie, et qui devraient aligner une équipe des plus compétitives.

Les prochaines discussions entre clubs du côté de la Top Hockey League seront donc animées. Mais quel est le format idéal ? Faut-il retourner vers l’ancienne formule ? Quels sont les intérêts réels des clubs ? Un débat qui a finalement peu d’importance actuellement pour les 4 finalistes qui auront réellement tout à gagner au cours du week-end. Tout comme les amateurs de beau jeu et de hockey spectacle qui devraient se délecter de deux belles affiches avec des équipes qui joueront sans complexe et sans calculer. Au final, n’était-ce pas l’ambition première de cette nouvelle formule de championnat ?

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 9 mai 2019.

Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).

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