Yannick Domken (Old Club) : « Nous avons la pression, sans l’avoir… »

Deux visions conflictuelles s’offrent à l’Old Club de Liège alors que l’ouverture des playdowns, que les Sang et Marine aborderont en dernière position, est fixée à ce dimanche. D’abord, celle généralisée par les fantômes du passé qui nous ramènent sans cesse au constat d’échec d’un premier tour bouclé sans le moindre point au classement général. Ensuite, celle qui offre au promu liégeois, par le biais d’une division des unités en deux, un véritable espoir de maintien. S’il demeure sur 13 revers consécutifs, son retard sur Namur (-2), le Daring (-5), l’Antwerp (-5), Braxgata (-7) et l’Herakles (-8) ne ressemble pas, dans l’absolu, à un gouffre incommensurable. Un drôle d’effet de dedans-dehors, de moelleux-rugueux, que les troupes principautaires ont appris à apprivoiser. « Vu de l’extérieur, tout le monde s’attendait en début de saison à ce que nous retournions directement en division 1 », reconnaît Yannick Domken, le coach adjoint. « Certains ont néanmoins été surpris par le contenu de notre jeu, de la résistance que nous étions en mesure de proposer. Il existe des grosses faiblesses à gommer. Mais si nous y parvenons et que toutes les planètes sont alignées, pourquoi ne pas envisager de créer la surprise ? »

Le hasard du calendrier – couplé à un report d’une semaine du grand lancement en raison du contexte météorologique – dédie à l’Old Club un « derby » face à Namur lors de cette première journée. Sans nul doute l’adversaire le plus à sa portée. « Est-ce mieux de commencer notre parcours par ce match ? Nous le saurons dimanche, vers 17 heures. Nous sommes dans une position où seuls les points peuvent nous intéresser. Au final, peu importe l’adversité. Nous avons la pression, sans l’avoir… » Il n’empêche, les Sang et Marine ont un compte à régler avec des Namurois qui étaient venus s’imposer à Rocourt (2-3) à la fin du mois de novembre. « Nous étions passés totalement à côté de notre sujet », reconnaît Yannick Domken. « N’ayons pas peur de le dire : nous étions trop confiants. Or, quand tu es animé de grandes certitudes, tu t’exposes inévitablement à une grosse frustration en cas de dysfonctionnement. C’est ce qui est arrivé, les Namurois avaient été parfaits dans leur gestion des événements, maîtrisant leurs points forts tout en tirant parti de nos errements. Oui, nous avons envie de prendre notre revanche et de bien démarrer ces playdowns. »

Deux succès en match amical

Les Liégeois ont d’ailleurs battu Namur à deux reprises en amical cette saison, et la dernière victoire (1-4) remonte à il y a quelques jours à peine. Durant cette trêve hivernale, l’Old Club a aussi pris le meilleur sur le Watducks, tout en essuyant deux défaites, contre l’Herakles et l’Orée. C’est avant tout sur cette progression positive qu’il doit se reposer. « Notre atout principal est l’engagement, il sera nécessaire de se donner à 200 %, d’effectuer un maximum d’efforts et d’afficher de la solidarité. Ce n’est pas faire injure aux gars de dire que nous avons un collectif moins compétitif que l’an dernier puisque nous avons perdu nos deux éléments étrangers. Tout le monde est cependant de très bonne volonté, il y a une bonne base mentale. Profitons au maximum de cette aventure pour ne nourrir aucun regret. »

L’heure n’est définitivement plus aux grands questionnements, ni à la procrastination, pas question de tomber dans la passivité, sous peine de voir les rendez-vous s’enchaîner dans la tristesse et la rancœur. « Nous percevons de l’envie sur le terrain », assure encore le T2 sang et marine. « Malheureusement, la reprise des activités a été un peu chaotique avec le retard des annonces. Nous sommes restés longtemps dans l’expectative, puis tout s’est précipité. Mais même quand le gouvernement et la Fédération de hockey ont donné leur accord, en suivant toujours un protocole sanitaire strict, nous avons dû attendre les autorisations communales. Un programme physique et musculaire avait été concocté pour garder la forme, sauf que la relance a été assez brutale et les organismes très sollicités. Si nous ne déplorons aucune absence due au Covid, il y a quelques blessés qu’il faut gérer avec précaution. »

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Félix Lamalle et Aymeric Maréchal, deux U16 qui avaient été intégrés au noyau à l’occasion de la venue de l’Herakles à la mi-décembre, ont été conservés et finiront la saison avec l’équipe première de l’Old Club. « Parce qu’ils exhibent leur bonne mentalité et une envie dévorante de s’améliorer. Ce sont des bosseurs qui demeurent humbles et modestes malgré ce surclassement. C’est une chance unique pour eux, ils vont progresser de plusieurs mois, voire années, rien que sur cette deuxième partie de campagne. »

Young Kruyts, In La Meuse, samedi 27 février 2021.

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