Namur veut viser un six sur six

Barthelemy Destrée, Nicolas De Moor, Bastien Weicker et Levent Oguz sont devenus les tauliers de l’équipe namuroise et ils ont vu d’un très bon œil les retours temporaires de Harold D’Hayer, Gilles Jacob, Paul Navez et Alex Willemart. Non seulement, ils ont permis de remporter une victoire historique au Old Club le week-end dernier mais cela a également débouché sur un partage de responsabilités. « J’en suis à ma dixième saison chez les Messieurs mais je n’ai jamais que 25 ans », explique le milieu gauche Levent Oguz. « Donner des conseils aux jeunes et les replacer n’est pas toujours évident. Dimanche, j’ai pu plus me focaliser sur mon jeu et mes tâches. Gilles prend de la place sur un terrain, il a coaché pas mal de joueurs dans les catégories d’âge. Il les connaît bien, cela facilite les choses. »

Un premier succès qui vient récompenser les nombreuses heures passées sur le terrain et ramène surtout de la confiance au sein du groupe. « Reprendre mi-novembre quand il fait froid et alors que c’est normalement la trêve demande une énorme motivation. Ces trois points étaient indispensables pour la nourrir. Ce week-end, nous recevons le Daring samedi avant de nous déplacer à l’Antwerp dimanche. Malgré leur classement actuel (ndlr : respectivement 10 et 11e), ces deux équipes ont des tueurs dans le cercle mais avec l’énergie positive qui nous anime, on vise un six sur six. »

Une énergie dont ne manque certainement pas l’assistant médecin généraliste de Havelange qui enchaîne les longues journées depuis plusieurs mois. « Je bosse souvent de 8 à 19h et j’ai juste le temps d’attraper une banane avant d’aller m’entraîner. Ceci dit, ce n’est que du bonheur d’évoluer à ce niveau. Si on m’avait dit quand j’étais gamin que j’affronterais de telles stars, je ne l’aurais pas cru. » Malgré le regain de confiance, le Namurois évite toute euphorie et reste lucide. « Se maintenir serait un exploit, on en est conscient mais cela aiderait à construire notre avenir. Les jeunes ont un bagage qu’on n’avait pas à leur âge. J’aimerais qu’ils soient tous toujours à Namur à 23 ou 24 ans mais ce ne sera pas évident. Un joueur comme Thomas Joye m’en met plein les yeux et va attirer les convoitises de grosses écuries, j’en suis certain. »

G.P. In La Meuse, samedi 28 novembre 2020.

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