Trop fort pour la D1, pas assez pour la Division d’Honneur. Cette étiquette colle depuis bien trop d’années à la peau de l’Orée, habituée à faire l’ascenseur entre les divisions. À nouveau promus en DH à l’issue d’une saison rondement menée, les Oréens ont décidé d’enfin se débarrasser de cette étiquette en recrutant intelligemment en recrutant notamment Jérôme Dekeyser (Braxgata), une valeur sûre du championnat. Mais c’est surtout en attirant dans ses filets trois anciens éléments du Watducks que l’Orée a frappé fort. Arnaud Flamand (gardien), Charles Masson (médian) et Alexandre de Paeuw (médian) ont tous une revanche ou un nouveau départ à prendre.
« Je souhaitais retrouver le plaisir de jouer après une année très compliquée, soulignait Arnaud Flamand, évincé à Waterloo suite au retour au bercail de Vincent Vanasch. Il y a eu de nombreuses histoires qui ont rendu ma saison difficile, que ce soit en club ou en équipe nationale. Je souhaite donc repartir de zéro, et le défi que me proposait l’Orée était alléchant. »
Un défi où chaque recrue et chaque élément présent l’an dernier trouvera sa place puisque pour accrocher un maintien en DH, il faut pouvoir compter sur une équipe solide et soudée. « J’estime que l’équipe est bien équilibrée et dispose de suffisamment de qualités pour accrocher son maintien, lançait de son côté Alexandre de Paeuw, de retour dans son club de formation qu’il avait quitté en 2008 pour rejoindre le Watducks. Je sais qu’en tant qu’international, j’aurai un grand rôle à jouer. C’est à moi d’apporter mon expérience pour permettre aux jeunes du club de passer un cap, d’autant que l’Orée est un club qui a toujours formé des joueurs de talents. »
Habitués à jouer les premiers rôles ces dernières saisons au Watducks, les trois transfuges de l’Orée auront également une revanche à prendre. Si Arnaud Flamand veut démontrer qu’il peut devenir un gardien de classe mondiale, Alex de Paeuw veut rendre au club tout ce qu’il a reçu lors de sa formation et Charles Masson veut enfin s’imposer comme titulaire. « Au Watducks, le milieu de terrain était très fourni et il était dur de s’imposer », précise ce dernier.
« Mon départ ne signifie pas que je baisse les bras, mais je souhaite jouer un plus grand rôle, souligne Alexandre de Paeuw, de retour dans son club de formation qu’il avait quitté en 2008 pour rejoindre le Watducks afin de grandir sportivement. De plus, à Waterloo j’ai connu trois titres et je souhaitais relever un nouveau défi. »
Au-delà de leurs ambitions personnelles, le trio brabançon est conscient que la mission oréenne ne sera pas une partie de plaisir. Chacune des vingt-deux rencontres de championnat, dont la première ce week-end face à l’Antwerp (dimanche à 15h30), aura une importance capitale. « Dans notre position, on ne doit pas calculer, lance Arnaud Flamand. Nous devons penser match par match et ne pas nous projeter trop loin dans la saison. Le comité a tout mis en œuvre pour que l’équipe soit compétitive. Si nous n’accrochons pas le maintien, ce sera uniquement de notre faute. »
Un avis partagé par Charles Masson, conscient que la saison sera rude. « Toutes les équipes se sont renforcées en cette année post-olympique. Cela signifie qu’il va falloir être au niveau chaque semaine. »
Dans la lignée de ses deux comparses de Waterloo, Alex de Paeuw croit dur comme fer au maintien, mais est conscient que l’Orée n’aura pas droit à l’erreur. « Le début de saison pourrait nous jouer des tours, tempère l’international belge. Nous disposons de nombreux jeunes joueurs n’ayant jamais goûté à la DH et qui vont devoir s’habituer au rythme qui diffère fortement de la D1. Et puis, l’équipe n’a eu que peu de temps pour s’entraîner au complet. Nous aurons donc besoin de temps. »
Autant dire que cette saison, l’Orée veut éviter de prendre une nouvelle fois l’ascenseur !
Sebastien Hellinckx, In Sud Presse, samedi 10 septembre 2016.
Photo ; Marc Lequint.