C’est une finale 100 % anversoise qui se déroulera le week-end prochain à Heverlee. Si le premier finaliste ne constitue une surprise pour personne, le second en revanche avait annoncé, en début de saison, qu’il viserait… le maintien. Mais au fil des semaines, l’Herakles a confirmé qu’il se positionnait bel et bien comme un candidat au titre après avoir éliminé un à un ses adversaires.
Face au Racing, les Lierrois ont appliqué, avec toujours autant de réussite, la recette qui a fait ses preuves depuis des semaines. Une mentalité exemplaire, un bloc défensif robuste et surtout un réalisme à toute épreuve. « C’est évident que l’une des clés de ces rencontres résidera dans la défense que nous pourrons opposer à a force de frappe du Dragons, insiste déjà le défenseur Xavier Reckinger. Nous devrons bien nous concentrer également en zone offensive pour réussir à les surprendre. Mais, pour moi, il s’agira, avant tout, d’un match comme les autres. Mais ce qui est essentiel, c’est que nous retombions rapidement les pieds sur terre. Je suis le seul joueur du groupe qui a déjà disputé une finale. Il ne faudra pas fêter trop longtemps cette qualification et vite se reconcentrer sur la suite. Il sera capital de bien gérer les moments importants lors de ces deux manches. »
Et même si, face au Dragons, nombreux sont ceux qui pensent que les protégés de Darran Bisley n’ont aucune chance, les Lierrois ne se contenteront pas de faire de la figuration lors des finales. Et ce, même si le club n’a plus atteint ce stade de la compétition depuis 2000 (et c’était d’ailleurs déjà face aux champions en titre). « Soyons très clair, nous voulons évidemment être champion, confirme Reckinger. Ce ticket pour l’EHL est vraiment incroyable quand on voit que nous avons réussi à accomplir cela avec beaucoup de jeunes formés au club. Je rappelle tout de même que nous souhaitions avant tout rester en division d’honneur cette saison. Et là, nous nous apprêtons à jouer une finale. Et nous n’avons pas encore dit notre dernier mot dans ce championnat. »
Du côté du Dragons qui a, une fois de plus, contrôlé avec beaucoup de maturité sa demi-finale retour face au Watducks, c’est la sérénité qui prédomine comme sentiment au moment d’aborder cette septième finale en huit saisons. « Après avoir perdu quatre pions importants l’été dernier, nous nous sommes rapidement adaptés, explique le capitaine Felix Denayer. Nous avons perdu quelques bons joueurs mais les jeunes du cru ont bien pris la relève. Beaucoup d’observateurs nous prédisaient une saison compliquée mais nous avons su bien rebondir et nous adapter. Nous avons construit une équipe solide qui a terminé la saison régulière en tête de la division d’honneur, nous sommes qualifiés pour la finale et nous allons disputer le Final 4, début juin. Nous construisons une équipe compétitive sur le long terme et nous parvenons à rester très constants de semaine en semaine. »
Et même si le club de Brasschaat n’a subi que deux défaites en 26 matchs depuis le mois de septembre, il reste vigilant au moment de se frotter à l’Herakles pour un troisième titre en trois ans. « Je veux d’abord louer le travail accompli par l’Herakles. Comme nous, ils ont construit un projet sur le long terme avec leurs propres jeunes. Ce sera très chouette de disputer cette finale 100 % anversoise. Ils s’appuient sur de bons défenseurs qui possèdent beaucoup d’expérience à l’image de Xavier Reckinger. Dans le milieu de terrain, Nicolas De Kerpel a pris ses responsabilités et il a confirmé son statut de leader. Ils sont en forme et ils possèdent un très bon collectif. Nous nous attendons réellement à deux duels très disputés et compliqués. Mais ce sont clairement les deux équipes qui méritaient le plus de se retrouver en finale qui s’affronteront, dès samedi, à Heverlee. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 15 mai 2017.
Photo : Philippe Demaret – Okey.be