Après vingt-deux journées plutôt passionnantes, le championnat de division d’honneur a enfin livré ses derniers verdicts. En haut du classement, Louvain était déjà assuré de terminer en tête de la compétition régulière (avec le ticket EHL en poche) et le Waterloo Ducks avait, lui aussi, déjà validé sa participation au dernier carré. Il restait donc encore deux places à attribuer mais trois candidats pour celles-ci. Si le Léopold et le Dragons possédaient bien un petit point d’avance sur le Daring, cinquième, avant d’aborder la dernière ligne droite, la qualification pour les demi-finales était, pourtant, loin d’être acquise pour le Léo.

C’est donc vers l’Avenue Dupuich que tous les regards étaient, naturellement, tournés avec le véritable choc entre Ucclois et Louvanistes. Une rencontre archi-dominée par le Léopold qui a, enfin, retrouvé toutes ses sensations et dont les supporters attendent déjà un nouveau titre de champion depuis 2005. Une quatorzième victoire cette saison qui a mis du temps à se dessiner suite à un manque de réalisme en zone de conclusion. « C’est clairement l’un de nos soucis depuis l’entame du championnat, reconnaît John Bessell, le mentor bruxellois. Si on jette un œil à nos statistiques, nous possédons la deuxième meilleure défense de la division d’honneur mais nous ne sommes pas assez efficaces devant le but. Mais c’est un des aspects sur lesquels nous travaillons patiemment. Et nous allons essayer de remédier à cela durant les demi-finales. »

Mais face au Waterloo Ducks, qui disputera ses treizièmes Playoffs consécutifs, les Bruxellois devront être parfaitement au point s’ils souhaitent avoir la moindre chance d’inquiéter les triple champions de Belgique en titre. Et cela, le coach australien en est bien conscient « Les Brabançons seront naturellement les grands favoris. Nous éprouvons toujours des difficultés face à eux. Je suis déjà si heureux de nous retrouver dans le dernier carré. Je n’ai pas encore fixé mes objectifs pour le week-end prochain. Nous possédons une jeune équipe qui manque encore d’expérience et cela constituera un sérieux désavantage face à un tel adversaire. »

Une défaite qui n’avait pas l’air d’inquiéter, outre mesure, les visiteurs qui évoluaient sans Pau Quemada, le meilleur buteur de la compétition, ni Tom Degroote, autre fer de lance de l’attaque louvaniste. « Nous n’avons pas joué avec le frein à main, précisait immédiatement le capitaine Renaud Pangrazio. Sans deux joueurs importants dans notre dispositif, nous avons démarré un peu mollement. Ensuite, nous nous sommes laissés endormir. C’est vrai que, globalement, il y a peut-être eu un peu de relâchement au cours de ces dernières semaines suite à notre belle avance au classement général. »

Une attitude qu’il faudra corriger au plus vite pour avoir une chance face au Dragons. « Cela fait trois saisons que nos résultats ne sont pas à la hauteur. Nous avons terminé en tête et les attentes sont évidemment importantes. Nous sommes en bonne position pour conclure mais il faudra d’abord aller à la guerre face aux Anversois. Nous ne devrons rien lâcher pour atteindre la finale. »