Les joueurs de l’Old Club « Comme des lions en cage »

À l’arrêt depuis le 23 octobre et l’annonce de la suspension du championnat de division d’honneur, les Liégeois traversent, comme tout le monde, une nouvelle période incertaine. Les Sang et Marine sont cependant en attente d’un possible retour à la compétition qui pourrait s’opérer dès le 22 novembre.

Alors que les principales disciplines sportives sont entrées anticipativement en hibernation, le hockey sur gazon demeure quelque peu en éveil : si la volonté de la Fédération est bien de reprendre les différents championnats le week-end des 9 et 10 janvier et le week-end des 16 et 17 janvier, des discussions ont été engagées afin de poursuivre le plus vite possible – dès le 22 novembre – la Division d’Honneur, chez les messieurs et les dames, en raison d’un agenda national, mais aussi international, déjà fort chargé. « Une reprise dans des conditions sanitaires très strictes », explique l’Organe d’administration de l’ARBH sur son site internet. « Un protocole est en cours de rédaction et doit encore être validé par les autorités. »

La réponse à cette requête est espérée pour la fin de semaine. « Nous devons être fixés rapidement car il nous faudra, au minimum, entre dix à quinze jours d’entraînement dans les jambes avant de participer à des matches », explique Yannick Domken, le coach adjoint de l’Old Club de Liège. « Cela n’engage que moi mais, au vu des restrictions actuelles, il me semble quand même compliqué de recommencer à jouer. Nous étions plus dans l’optique d’un retour en janvier, voire en février. D’ailleurs, pour tout vous dire, notre entraîneur (NDLR : l’Espagnol José Brasa) est retourné dans son pays. Si nous devons nous remettre en action précipitamment, il reviendra bien entendu en Belgique. »

Sans public, quel intérêt ?

Il paraît évident que dans un tel scénario de relance, le huis clos sera instauré, un contexte particulièrement morose pour une équipe sang et marine dont la joie du hockey ne se limite guère au terrain. « L’intérêt d’évoluer sans public est en effet infime », poursuit Yannick Domken. « De nombreuses personnes nous entourent, nous accompagnent depuis de longues années. Cette aventure de la Division d’Honneur est aussi la leur. Ne pas avoir nos supporters avec nous enlèverait de la saveur aux rencontres. Ce serait une grande tristesse. Sans oublier que, si la mentalité des joueurs est toujours au top, l’apport de nos sympathisants est un coup de boost supplémentaire, toujours très apprécié. » La coupure de plusieurs semaines est également un paramètre à prendre en compte, il est d’ailleurs bien compliqué de savoir si ce break sera bénéfique ou non aux promus liégeois. « Un collectif comme le nôtre, qui vient seulement d’accéder au top niveau, risque de faire face à certaines difficultés en termes de dynamique. C’est la succession des matches qui nous avait permis de trouver le bon rythme. Heureusement, les gars ont du caractère et trépignent d’impatience. Ils sont comme des lions en cage, ont envie de renouer les liens sociaux et de transpirer ensemble. »

Du repos bien mérité

En attendant, les Sang et Marine se maintiennent en forme de manière individuelle – un programme leur sera prochainement fourni par le staff technique – et peuvent prendre le temps de souffler, après une belle accumulation d’efforts. « Leurs organismes ont été fort sollicités, ils sont sur le pont depuis le mois de mai, ils ont beaucoup donné afin d’être prêts pour la reprise des entraînements qui avait été programmée le 22 juillet. Et nous tournons quand même habituellement à une cadence de quatre ou cinq séances par semaine. » Dans le flou mais certainement pas démotivé, l’Old Club de Liège subit les événements sans en prendre ombrage. « La situation est exceptionnelle, il est dès lors difficile de savoir ce qu’il convient de faire. Et nous suivrons les directives de la Fédération et des autorités. S’il faut ressortir les sticks dès le 22 novembre, je sais que l’équipe sera prête grâce à sa formidable mentalité. »

Young Kruyts, In La Meuse, mercredi 4 novembre 2020.

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