LE WATERLOO DUCKS RÊVE D’UN NOUVEAU TITRE

Après un été olympique étincelant pour les Red Lions, les joueurs de division d’honneur s’apprêtent à retrouver le chemin de terrains. Mais, comme l’an dernier, vu les différentes obligations imposées par le calendrier international, c’est à nouveau, en pleine semaine, et donc sans grande exposition médiatique, que les douze équipes vont reprendre le collier, au plus grand désarroi de la plupart des acteurs de la discipline. Mais cette décision n’est pas la seule à avoir soulevé l’exaspération du petit monde du hockey qui regrette également, en masse, la modification du système d’attribution du titre de champion de Belgique. Les demi-finales et la finale de la compétition 2012-2013 se disputeront en moins de 24 heures et donc, chaque fois, en une seule manche !

Le championnat domestique a donc dû se plier aux contraintes de dates imposées par l’équipe nationale qui disputera, au début du mois de décembre, et pour la première fois de son histoire, le Champions Trophy aux côtés des sept meilleures nations mondiales. Ce sont, ensuite, les différents rendez-vous des World Series qui occuperont les protégés de Colin Batch dès le début 2013.

Mais pour en revenir à l’aspect purement sportif et donc aux pronostiques concernant le nom du successeur du Waterloo Ducks au palmarès du championnat de Belgique, ils sont, comme l’an dernier, quatre ou cinq à pouvoir décrocher les lauriers nationaux dans huit mois. A commencer, d’ailleurs, par le club brabançon qui semble bien armé pour réussir le doublé. Avec son armada d’internationaux A et U21, le Watducks a conservé la quasi- totalité de son noyau et pourra donc tenter de viser un quatrième titre en sept ans ! La seule inconnue sera la manière dont le groupe digèrera le retrait de Pascal Kina (qui a décidé de se consacrer totalement aux Red Panthers dès la fin du premier tour) et son remplacement par le Néo-Zélandais Shane McLeod.

Du côté du Dragons, finaliste l’an dernier, on espère que les départs conjugués des frères Vandeweghe, de Renaud Pangrazio et d’Eugene Magee ne pèseront pas trop lourd dans la balance au niveau offensif. Les jeunes du cru devront poursuivre rapidement leur évolution pour réussir à faire, au minimum, aussi bien qu’en 2012.

Mais derrière ce duo, on retrouve le Racing et le Léopold qui avaient échoué dans le Top 4 lors de la dernière campagne. Les deux clubs ont mis les moyens durant cette période estivale pour éviter de trébucher à nouveau au plus mauvais moment. Les Rats veulent le titre et ils ont réussi à attirer Simon Gougnard ainsi que deux Anglais issus de la sélection britannique des derniers Jeux de Londres. Le Léo pourra lui compter sur le retour de Lucas Rossi, accompagné de son compatriote Agustin Mazzilli. Le club le plus titré du Royaume, qui disputera également pour la première fois de son histoire l’EHL, visera, lui aussi, une place en finale.

A moins que la surprise ne vienne de Louvain qui a, une nouvelle fois, changé la quasi-totalité de son équipe avec onze nouveaux joueurs. Mais Mick Beunen parviendra-t-il à former une équipe soudée et homogène pour venir contrecarrer les plans de ses adversaires ? Le défi sera de taille.

Enfin, derrière les gros calibres, l’Antwerp, le Beerschot, le Braxgata, le Daring ou l’Héraklès ambitionnent tous de terminer dans le Top 8. La bataille s’annonce donc passionnante pour éviter les places de barragistes ou même de descendants puisque les deux promus ne devraient pas être des oiseaux pour le chat. Que ce soit l’Orée et sa redoutable colonie argentine ou le Pingouin, pas question de jouer à l’ascenseur.

Faîtes vos jeux, rien ne va plus !

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 13 septembre 2012.

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