Le titre peut-il échapper au Waterloo Ducks ?

Lors des 22 premières journées de championnat, le Watducks a réellement impressionné par sa régularité et sa maîtrise. Avec 17 victoires et seulement deux défaites (face au Braxgata, lors de la première journée, et face au Racing), les protégés de Xavier De Greve ont déroulé avec beaucoup de contrôle depuis le mois de septembre. Pourtant, au moment d’aborder les demi-finales, le groupe reste concentré sur ses objectifs sans aucun excès de confiance, à l’image de Gauthier Boccard. « Nous ne sommes pas les grands favoris pour le titre de champion. Nous venons de vivre trois années de reconstruction lors desquelles nous avons bâti une nouvelle équipe en faisant confiance à des jeunes du cru. Vu notre parcours depuis le mois de septembre, et cette belle régularité, nous méritons évidemment cette première place. Mais, face au Léopold, c’est un nouveau championnat qui commence. Nous allons livrer un match de 140 minutes et c’est le meilleur qui disputera la finale. »

Pour le défenseur des Red Lions, qui évolue dans le milieu de terrain dans son club, il s’agira déjà des 8 e playoffs (3 titres et 4 demi-finales perdues). Mais face au Léo, devant lequel le Watducks s’était incliné, à domicile, au même stade de la compétition, en mai 2015, c’est l’homogénéité et la richesse du noyau qui pourraient faire la différence. « Notre groupe de 18 ou 19 joueurs constitue incontestablement notre grande force. On recueille enfin les fruits du travail de titan entrepris il y a trois ans. Tous nos joueurs pourraient évoluer dans n’importe quelle équipe de Division d’honneur. Si on arrive à tout mettre en place, nous ne devrions pas éprouver de soucis pour nous qualifier. Notre équilibre, notre assise défensive et notre structure constituent certainement nos plus grandes forces. »

Mais pas de quoi impressionner les joueurs bruxellois qui n’auront rien à perdre, comme le confirme Dorian Thiery, le patron de l’entrejeu ucclois. « Il ne faut pas tenir compte de nos deux dernières prestations en championnat lors de matchs sans enjeu. Nous sommes prêts pour ces duels. Personne ne nous attendait dans le dernier carré. Nous avons mis sur pied une nouvelle équipe et la mayonnaise a pris rapidement. Nous avons créé notre nouveau style de jeu. Nous avons des armes à faire valoir. Nous devrons juste retrouver ce qui a fait notre force durant le premier tour de la compétition. Notre défense est solide et nous possédons un collectif très imposant à la balle. Il faudra se méfier du Léo même si tout le monde attend déjà une finale opposant le Watducks au Dragons. »

Les champions de Belgique en titre devront effectivement évoluer à leur meilleur niveau s’ils veulent se défaire du Racing. Les Anversois restent sur trois titres consécutifs, mais les Bruxellois tournent à plein régime depuis leur participation à l’EHL. « Nous ne partons pas favoris, précise Cédric Charlier, l’attaquant ucclois. Mais nous allons aborder ces demi-finales avec un plan. Nous croyons en nos qualités. Nous possédons peut-être un noyau plus large avec un niveau très homogène. Nous avons une belle carte à jouer. »

Le Dragons et le Waterloo Ducks ont remporté 9 des 10 derniers titres en Division d’honneur. Mais les playoffs ont souvent offert de belles surprises ces dernières saisons. De quoi offrir de belles perspectives au Racing et au Léopold…

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 5 mai 2018.

Photo : Marc Lequint

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