Huit matchs : c’est le temps qu’il aura fallu aux Rats pour trouver la bonne carburation. Et le Daring en a fait les frais ce week-end. Abordant ce match la fleur au fusil, les Molenbeekois ont rapidement été punis puisque, après 17 secondes de jeu, Simon Gougnard reprenait un centre de Vanneste dans le goal vide (0-1). Quelques minutes plus tard, Tom Boon faisait le break en profitant d’une mauvaise relance de la défense du Daring (0-2). Les échanges s’équilibraient ensuite. Mais, à quelques minutes de la mi-temps, les Rats appuyaient à nouveau sur l’accélérateur : à trois minutes d’intervalle, Catlin servait idéalement Tom Boon puis Cédric Charlier pour regagner les vestiaires avec quatre buts d’avance.
Et dès la reprise, Tom Boon alourdissait la marque sur p.c., en trouvant la lucarne droite de Garcia sur un sleep dont il a le secret (0-5). Non content de cette large avance, Tom Boon récidivait sur p.c. onze minutes plus tard (0-6). Touchés dans leur orgueil, les Molenbeekois passèrent enfin à l’offensive : en deux minutes de temps, De Graer (sur p.c.) puis Olivier Sanchez (sur une reprise au second poteau) sauvaient l’honneur de leurs couleurs (2-6).
S’ensuivaient alors deux minutes de folie. Sur une énième contre-attaque rondement menée, Cédric Charlier inscrivait son second but de l’après-midi (2-7). Dans la foulée, Garreta héritait d’une balle en bord de cercle pour fusiller Jeremy Gucassoff (3-7). Et, sur la remise en jeu, l’inévitable Tom Boon profitait d’un beau travail de Charlier pour fixer les chiffres définitifs.
Au sortir du terrain, Geoffroy Cosyns livrait son analyse : « On a abordé le match avec trop de naïveté et face au Racing, les conséquences sont immédiates. » Et le capitaine du Daring de conclure : « C’est dommage : quand on voit qu’on bouscule le Léopold et le Watducks en début de saison, on s’est dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire contre le Racing. Mais, en débutant aussi mal, ça ne pardonne pas ». Il était par contre difficile pour Jean-Philippe Brulé, coach du Racing, de masquer sa satisfaction : « Comme c’est une équipe qui encaisse assez peu, on avait décidé de les prendre à la gorge d’entrée et on a rapidement été récompensés. » Avant de poursuivre : « L’équipe commence enfin à bien tourner. Avec sept nouveaux joueurs par rapport à la saison dernière, la mayonnaise est en train de prendre et ça fait plaisir à voir. »
Maxim Baworowski, In Le Soir, lundi 22 octobre 2012
© Frank Uijlenbroek