Julien Dallons aux portes de l’équipe nationale italienne

Fils d’un père belge et d’une mère italienne, Julien Dallons a toujours porté ces deux pays dans son cœur. Même s’il avait un petit penchant pour le drapeau noir-jaune-rouge, le hockeyeur brabançon risque fort bien de changer son jugement dans les semaines à venir. Après avoir livré une bonne saison au sein du Pingouin Nivelles, club qu’il a décidé de quitter pour rejoindre Louvain, le défenseur a choisi de contacter lui-même la fédération transalpine après avoir eu vent que sa demande de double nationalité était acceptée.

« Et les Italiens ont tout de suite montré de l’intérêt à mon sujet, pointe Julien Dallons. À la fin du mois de mai, j’effectuerai mon premier stage avec l’équipe nationale. C’est un projet qui me tient à cœur et qui me motive à travailler dur. »

Pourtant, sa destinée était bel et bien sous le maillot des Red Lions. International dans les équipes d’âge depuis les U15, le Brainois disposait de toutes les qualités pour percer et d’évoluer aux côtés des Dohmen, Boon ou encore Vanasch. « J’ai été écarté du groupe U21 lorsque j’évoluais au Racing. Depuis lors, je n’ai plus eu vent de possibles sélections. Forcément, j’ai trouvé cela dommage mais aujourd’hui, je reçois une nouvelle opportunité. »

En ligne de mire, une participation et une sélection avec l’Italie pour disputer la World League à la fin du mois d’août. Et malgré la différence de niveau notoire entre les deux nations, Julien Dallons croit en cette nouvelle aventure. « Même si la phalange transalpine vogue autour du top 30, je reste convaincu qu’il y a matière à faire progresser cette nation. Actuellement, l’Italie se trouve en Coupe d’Europe C. Mon objectif est d’accéder à la Coupe d’Europe B. »

Un nouveau chapitre de sa carrière s’écrira donc dès le mois de mai, quelques jours seulement après que le précédent s’est refermé. En effet, le défenseur belgo-italien a choisi, au soir de l’annonce de la relégation du Pingouin Nivelles, de relever un nouveau défi après près de dix-huit ans de bons et loyaux services. « J’ai commencé au Pingouin à l’âge de quatre ans et demi et ai effectué toutes mes classes là-bas, souligne le Brabançon de 24 ans. Dès quinze ans, j’ai eu l’occasion de m’entraîner avec l’équipe première que j’intégrais un an plus tard. Il y a quatre ans, j’ai fait une pige d’une saison au Racing où j’ai goûté aux playoffs et décroché un titre en salle. »

Une expérience en terres bruxelloises qui n’aura pas rassasié son appétit de vainqueur. Son avenir se conjuguera dès lors à Louvain, une formation capable de décrocher un top 4 l’an prochain. « Quand un club du subtop vient toquer à votre porte, vous y réfléchissez à deux fois. Et je pense que pour ma carrière, j’ai fait le bon choix. En D1, j’aurais stagné. »

Entre sa future carrière internationale et sa nouvelle destination, les prochains mois de Julien Dallons promettent d’être chargés.

Sébastien Hellinckx, In Sud Presse, jeudi 29 avril 2016.

Photo : Marc Lequint.

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