Gery Dohmen : « Pérenniser le club en faisant confiance aux jeunes »

Un premier titre chez les dames et un retour en finale pour les hommes : la saison du Watducks est une réussite et confirme que le club brabançon est sur la bonne voie. L’intégration et l’éclosion de nombreux jeunes font partie des satisfactions de la direction. Géry Dohmen, le président, a savouré son premier titre ce week-end et confirme que le Watducks continuera à mettre ses jeunes en avant.

Géry Dohmen, un trophée tant attendu pour les dames et une place de vice-champion chez les hommes : la saison du Watducks est une réussite.
« Nous pouvons effectivement parler d’une très belle saison. Il y a une once de déception suite à la finale perdue des hommes, mais il y a tout de même ce sentiment du devoir accompli. Nous sommes heureux de retrouver l’EHL. Les dames, elles, montent en puissance depuis quatre ans. Ce sacre est une consécration pour ce groupe. »

La troisième finale fut finalement la bonne pour une équipe qui se mêle à la course au titre depuis quatre saisons.
« Je suis heureux qu’elles soient enfin récompensées. C’est historique pour le club et pour… moi, puisque c’est mon premier sacre dans la peau de président. Le groupe est encore assez jeune et dispose d’un bel avenir. Je suis certain que le Watducks a les armes pour reconduire ce titre l’an prochain. »

Dans un coin de votre tête, ne rêvez-vous pas, un jour, d’accrocher un doublé hommes-dames ?
« J’espère effectivement pouvoir connaître ça. L’Antwerp, lors de la saison 2006-2007, est le dernier club à y être parvenu. Je ne resterai pas président du Watducks à vie, mais je compte tout de même pouvoir connaître un tel résultat. »

Tout au long de la saison, Waterloo a fait la part belle aux jeunes. Nombreux sont ceux qui ont joué un rôle depuis l’entame de l’exercice 2017-2018. Est-ce une fierté ?
« Nous en intégrons chaque saison au sein de nos équipes premières. Cet aspect-là démontre la bonne santé et l’excellente gestion de notre école de jeunes. C’est une politique que l’on poursuit depuis plusieurs saisons et qui, à mon avis, permet de pérenniser un club au plus haut niveau. »

Il est cependant impossible de se reposer uniquement sur les jeunes du cru…
« C’est pourquoi nous les entourons avec quelques joueurs d’expérience. Évoluer uniquement avec des jeunes serait suicidaire. À l’inverse, il est compliqué de tenir sur la durée sans se consacrer aux jeunes. Recruter six ou sept joueurs lors de chaque mercato hivernal est, à ce titre, un pari très risqué. »

Et les résultats de cette saison confirment cette tendance.
« L’insouciance, l’envie ou encore l’abnégation des jeunes sont des atouts non négligeables. Et surtout, ils sont imprégnés de l’ADN du club depuis leur plus jeune âge. Ils ne font pas uniquement partie du noyau pour le compléter. En signant à Waterloo, les coachs acceptent le projet sportif et ils savent que l’intégration des jeunes est une priorité. »

Au risque, finalement, de faire passer l’aspect sportif et compétitif au second plan. À l’image de l’équipe masculine qui court derrière un titre depuis quatre saisons.
« Il faut pouvoir accepter cette idée-là. L’équipe masculine a connu une transition de trois ans avant de revivre une finale. Il faut simplement se dire que nous récolterons, un jour, les fruits. Et cette période de récolte, est arrivée. Je pense que nous sommes capables, aujourd’hui, de rester deux ou trois saisons au top. »

Avec l’objectif de reconquérir un titre du côté masculin, non ?
« Nos objectifs ne vont pas varier énormément. Nous voulons, avant tout, disputer les playoffs. Et, en parallèle, accrocher un titre tous les trois ans. Il n’y aura pas de révolution au niveau de nos noyaux. Les quelques départs seront compensés par des arrivées, mais la stabilité reste le mot d’ordre au sein du club. »

Sébastien Hellinck, In La Capitale, mardi 15 mai 2018.

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