Ce n’est un secret pour personne, le Daring ne se porte pas au mieux. Défaits face au Dragons, les Molenbeekois ont perdu tout espoir de playoffs cette saison. Face aux Anversois, la tension était palpable. Tellement que dans les colonnes d’un quotidien francophone, Felix Denayer du Dragons accusait Sergi Enrique de lui avoir craché au visage !

« C’est tout à fait fou, je n’ai absolument rien fait », se défendait le principal intéressé. « Je suis déçu que Félix ait dit cela et qu’un journaliste l’ait écrit comme cela. J’ai même dit à la fédération de regarder la vidéo de l’action, on voit que je ne lui crache jamais dessus ! »

Également critiqué pour son attitude, Manuel Brunet confie, quant à lui, être tranquille avec lui-même. « Cela fait quatre ans que je suis au Daring et tout le monde me connaît. Je peux parfois devenir un peu fou et parler avec les arbitres. Mais je suis plus énervé par ce que l’article dit sur l’équipe que sur moi. Sergi se donne toujours à fond et si on avait plus de joueurs comme lui, on serait plus haut dans le classement », pointe l’Argentin.

« On s’entend bien entre nous »

Dans le même article, l’équipe bruxelloise était violemment fustigée. « Cette histoire de crachat est inventée de toute pièce », fustige Geoffroy Cosyns. Pour le capitaine du Daring, son équipe ne joue pas bien mais l’article, qui parle de certaines « inimitiés » qui « ont limité leur rayonnement sur le terrain. Aujourd’hui, certains joueurs freinent le jeu car ils refusent de faire une passe à tel ou tel coéquipier », est totalement « mensonger » pour Cosyns.

« C’est clair qu’on ne joue pas bien et qu’on est frustré car la balle ne tourne pas pour nous, poursuit-il. On ne joue pas bien pour plusieurs raisons. Nous avons pas mal d’absents et nous n’avons pas pris des points dans des matches qu’on devait gagner contre le Wat ou le Bee. Qualitativement, nous avons une meilleure équipe que l’an passé mais ça tourne moins bien. Ça arrive. C’est clair que certaines choses ne vont pas dans l’équipe et le staff. Il y a des problèmes dans la tactique et entre nous mais cela arrive chaque année. Sauf que cette saison, nous n’arrivons pas à les résoudre. De là à dire que rien ne tourne, c’est faux. On s’entend tous bien et nous sommes de bons potes. »

Pour le milieu bruxellois, certains changements seront nécessaires dans l’avenir du club. Le Daring reviendra donc l’an prochain avec une équipe plus compétitive et un staff renforcé. Avec une obligation : accéder aux playoffs.

Olivier Eggermont, In La Capitale, mercredi 6 avril 2016.

Photo : Philippe Faveyts.