De 1946 à 1949, le championnat de Belgique est marqué par l’insolente suprématie du cercle molenbeekois qui remporte quatre titres de champion consécutifs. Mais, ensuite, le club du Nord-Ouest de Bruxelles mange son pain noir et quitte même l’élite durant presque 30 ans. En 2011, le Daring remonte, enfin, en division d’honneur et prépare minutieusement son retour au premier plan. Et c’est chose faite la saison dernière avec une présence dans le dernier carré et une première qualification européenne historique.
Les Bruxellois sont donc dorénavant attendus au tournant. Mais pas de quoi inquiéter Geoffroy Cosyns et ses coéquipiers qui dressent un premier bilan après trois journées et deux duels face à des concurrents directs pour les places en Playoffs. « Soyons honnêtes, nous sommes plutôt mitigés. Nous avons, certes, engrangé plus de points que la saison dernière, à la même époque, après avoir déjà affronté le Racing et le Watducks. Mais nous pouvons franchement éprouver des regrets si l’on jette un coup d’œil attentif à la physionomie de ces rencontres. Toutefois, le plus important est clairement que notre niveau de jeu augmente au fil des semaines et c’est cela l’essentiel pour le moment. Face à Waterloo, nous avons certainement livré notre meilleure prestation malgré le match nul. »
Mais il reste encore du travail pour les protégés de Michel Kinnen qui manque, pour le moment, de constance durant les 70 minutes. « Nous débutons plutôt bien les rencontres, convient le capitaine du Daring. Mais nos fins de matchs sont poussives. Nous devons impérativement travailler là-dessus et apprendre à gérer ces moments clés. Il nous manque encore de l’expérience et nous devons apprendre à faire circuler la balle de manière bien plus importante. Enfin, les cadres doivent prendre encore plus de responsabilités dans le jeu. »
Les Molenbeekois doivent également retrouver ce qu’il leur avait permis de faire la différence la saison dernière. « Nous avons clairement gagné en confiance. L’an dernier, nous montions sur le terrain avec le couteau entre les dents pour aller arracher le moindre point sans nous poser trop de questions. Et c’est peut-être ce qui nous manque, aujourd’hui. Nous avons peut-être trop pris confiance en nos qualités. Pourtant, nous avons toujours faim de succès et nous connaissons clairement les objectifs que nous voulons atteindre. »
Pour le président molenbeekois, Gérald Cosyns, il est surtout capital de capitaliser cette réussite et de poursuivre le travail accompli avec sérénité. « Cette année sera clairement celle de la consolidation pour le club. Nous ne voulons certainement pas bruler les étapes. Notre troisième place et le ticket EHL sont une belle récompense pour le travail accompli. Nous avons, aujourd’hui, la chance de nous appuyer sur une solide ossature avec Pol Garcia, Sergi Enrique, Manu Brunet et Tanguy Cosyns. Mais la compétition sera extrêmement serrée. Nous tenterons naturellement d’atteindre le top 4 même si nous sommes bien conscients que ce sera difficile. Mais je veux que le club puisse continuer à grandir sereinement. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 15 septembre 2014.
Photo : Marc Lequint