Après avoir vécu une saison noire l’an dernier, les Bruxellois ont plutôt bien négocié leur entame de compétition. Et même si après trois victoires consécutives, le Léo subi un premier coup d’arrêt face à un excellent Watducks, dimanche, il a démontré qu’il faudrait compter sur lui pour la bagarre qui s’annonce pour décrocher une place de demi-finaliste.
Et le grand instigateur de cette transformation n’est autre que John Bessell. A 36 ans, dont quinze comme coach, l’Australien a déjà une solide expérience. Dans son pays d’origine bien sûr mais aussi en Belgique. Il est ainsi l’analyste vidéo des Red Lions depuis 2009, il a coaché La Gantoise de 2010 à 2013 et il est T1 au Léo depuis novembre 2013, lorsqu’il a succédé à Alex De Chaffoy après le début de campagne catastrophique des Ucclois.
« L’an dernier, il a dû relever tout un groupe qui avait déjà pris un retard considérable, explique Tanguy Zimmer, le capitaine bruxellois. Dès son intronisation, on a aligné quatre victoires et un match nul. Mais après la trêve, les blessures et certains événements extérieurs ont déstabilisé l’équipe. Mais la touche Bessell était déjà présente. »
Et après cette saison de transition, le Gantois d’adoption a enfin pu apporter sa touche personnelle durant la préparation estivale comme le confirme Bob Maroye, présent dans le staff bruxellois depuis 15 ans. « John a remis l’honneur de porter le maillot du club au centre des préoccupations. Il accorde beaucoup d’importance à la notion de club, de famille. C’est très australien comme notion. C’était d’ailleurs son idée d’organiser une cérémonie officielle en début de saison pour remettre leurs maillots aux joueurs de division d’honneur. Il a réinstauré cette fierté de jouer pour le Léo. »
Mais il a surtout imposé des règles et une rigueur dont les joueurs avaient grand besoin. « Il a la mentalité australienne et il a imposé beaucoup plus de professionnalisme sur et en dehors du terrain, poursuit Tanguy Zimmer. Il a changé énormément de choses que ce soit dans le comportement, dans la préparation ou dans le quotidien. Il est hyper pointilleux et ne laisse passer aucun détail. Et ce que l’on sait beaucoup moins, c’est qu’il est également très fort au niveau tactique. »
« Sa méthode est très simple, conclut encore Bob Maroye. Il faut surtout turbiner aux entraînements et lors des matchs. Ensuite, tout doit être parfait ! Il est extrêmement exigeant et minutieux. C’est un grand perfectionniste. Il excelle aussi dans la manière de faire passer ses massages lors des briefings. Son expérience en tant que vidéo analyste en équipe nationale lui apporte une expertise indéniable. Il prépare les rencontres comme personne. Il est extrêmement doué pour décortiquer le jeu de ses adversaires. »
Le Léo semble avoir trouvé son nouveau guide même si, ce dimanche, le groupe a marqué un temps d’arrêt sur sa route vers les Playoffs…
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 23 septembre 2014