Cédric Charlier : « Nous avons une belle carte à jouer en playoffs »

Les Ucclois ont donc réussi à arracher son ticket pour les demi-finales de la compétition grâce à son partage (1-1) face à la Gantoise. Une rencontre délicate lors de laquelle ils ont tenu bon malgré la terrible pression flandrienne en fin de partie. Pour Cédric Charlier, l’attaquant des Red Lions, tout reste à faire, à présent, pour transformer l’essai et pourquoi pas conquérir le titre même si le Racing ne fait pas, peut-être pas, figure de favori dans ces playoffs.

Cédric, cette partie a été compliquée pour le Racing.
« C’était chaud. Mais nous nous attendions à une telle rencontre pour être honnête. Nous n’avons malheureusement pas répondu présent en première période comme nous l’aurions voulu. Nous avons éprouvé des difficultés à sortir de défense et à garder notre structure en outlet. Pour moi, c’était pourtant assez simple. Nous aurions dû nous montrer un peu plus patient et oser jouer plus collectivement afin de les faire courir un petit peu plus et, ainsi, les forcer à descendre leur bloc défensif. Mais ce constitue déjà un point positif en vue des playoffs. Nous savons que nous devons continuer à progresser de match en match pour essayer d’aller le plus loin possible. Et c’est un point qui reste très clairement à travailler. »

Mais cela a été tout de même un peu mieux après la pause.
« Oui, nous sommes bien revenus dans la partie en seconde mi-temps. Je crois honnêtement que la rencontre aurait basculer dans un camp ou dans un autre, ce dimanche. Et la physionomie du championnat fait que, en fin de rencontre, c’est nous qui défendions et c’est eux qui essayaient de mettre un second but. C’est dans la logique du sport. Maintenant, je crois que nous aurions pu tuer le match un peu plus tôt. Après, de leur côté, ils ont beaucoup poussé mais sans être, réellement, se montrer très dangereux. Nous sommes évidemment ravis et je crois que nous avons une belle carte à jouer en playoffs. »

La seconde période a également été délicate à gérer dans votre camp avec des blessures et beaucoup de changements. Cela n’a pas aidé pour conserver de la structure.
« Oui, c’est clair. Je crois qu’il a fait beaucoup plus chaud, qu’il y a quelques semaines, et quand on joue avec un groupe, entre guillemets, réduit sur le terrain, ce n’est pas simple. Je reconnais que certains ont éprouvé de petits pépins physiques. Le fait que Mathieu Weyers soit blessé dans un moment important, cela ne nous a pas aidé non plus. Mais voilà, les jeunes ont fait le boulot et ils ont assuré face aux Gantois. Ils ont assumé leur rôle comme des titulaires. Un gars comme Harald Marquet a joué près de 20 minutes alors que ce n’était pas prévu. Pourtant, il a réalisé une excellent prestation. Les jeunes se développent grâce à leur investissement aux entraînements. Ils répondent présent et ils essaient toujours de s’améliorer. Et cela fera certainement la différence un jour. »

Y-a-t-il un favori pour ces demi-finales ?
« Je ne sais pas. Il y a également une décision qui pourrait encore tomber concernant le Léopold et changer le nom de notre adversaire. Mais cela ne nous empêchera pas de préparer nos playoffs sereinement. Nous avons pris des points contre toutes les équipes mais nous en avons aussi perdu. Cela met en évidence l’homogénéité du championnat, cette saison, c’est donc très difficile de pointer un favori. Chaque équipe possède ses qualités et chaque rencontre sera un combat tactique pour voir qui pourra prendre le dessus. »

Disputer 2 rencontres en 24 heures pour décider du nom des finalistes, cela change quelque chose ?
« Honnêtement, et pour partager mon avis, je trouve ça ridicule de la part de la Fédération d’organiser cela de cette façon. Après, je sais que nous sommes dépendant d’un calendrier international mais quand même. Ces playoffs doivent être la fête du hockey belge, et on organise 4 matches en 8 jours. Je crois que la Fédération peut quand même se remettre en question concernant certaines prises de décisions. Je trouve ça dommage à la fois pour le public mais aussi pour les joueurs et pour le spectacle. Tout va se décider en 140 minutes sur 24 heures. Personne ne pourra jouer de manière libérée comme si cela avait été le cas si on avait, à chaque fois, une semaine de de repos. Cette programmation aura donc toute son influence. Je pense que nous avons des voisins qui utilisent une chouette formule et ce serait pas mal de prendre exemple sur eux, de temps en temps. »

Il existe une pression particulière au Racing qui attend un nouveau titre depuis très longtemps ?
« C’est sûr que le club a forcément très envie d’être champion. Et ce depuis longtemps. Mais je crois que nous sommes concentrés sur nous-mêmes. Nous avons un super groupe qui a la volonté de progresser de match en match, et d’essayer de créer une vague positive, à la fois aux entraînements, et en match. Tout le monde essaie vraiment se battre l’un pour l’autre. Si nous avons obtenu de tes résultats avec les Red Lions, c’est parce que nous sommes parvenus à mettre en place ce type de dynamisme. Si nous réussissons la même chose, au Racing, et que nous nous battons comme des chiens sur le terrain, nous pourrons probablement réaliser, aussi, quelque chose de bien. »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : Virginie Lefour (Belga).

Commentaires