« Arnaud Flamand sera un jour le numéro 1 »

Après la terrible déconvenue de la semaine dernière et cette défaite surprise à domicile face à l’Herakles (3-6), les champions de Belgique étaient sur les dents avant de recevoir l’Antwerp à la Drève d’Argenteuil. Mais, contrairement à la première journée de championnat, les hommes de Shane McLeod ont gagné… sans bien jouer.

Pour Arnaud Flamand, cette entame de championnat n’est naturellement pas idéale. Lui, qui, à seulement 21 ans, a la lourde tâche de devoir succéder au meilleur gardien belge, parti tenter sa chance à l’étranger. « C’est évident que Vincent Vanasch s’est imposé comme une véritable référence à sa position. Depuis les Jeux olympique de Londres, en 2012, lors desquels il a tout simplement été extraordinaire, il se maintient un niveau très élevé. Cependant, en aucun cas, je ne souhaite me comparer à lui. Nous ne sommes pas du tout dans la même situation. Nous n’avons ni le même âge ni le même parcours. Aujourd’hui, j’ai un seul et unique objectif. Je veux apporter le maximum à Waterloo. Et que Vincent Vanasch soit mon prédécesseur, ici, ne doit rien changer à la donne. »

Une réaction pleine de maturité pour un jeun homme qui en a déjà vu dans sa jeune carrière. Arnaud a commencé sa carrière à Uccle Sport à l’âge de 5 ans et il y a fait toutes ses classes avant de passer par le Pingouin (2011), Louvain (2012) et le Braxgata (2013). Mais c’est surtout dans les équipes nationales jeunes que le nouveau rempart de Waterloo a démontré tout son talent. Vice-champion d’Europe en U16, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, Champion d’Europe en U18 et U21 et sixième lors de la dernière Coupe du Monde Junior, le Bruxellois a l’habitude des compétitions à enjeux.

Il ne craint donc pas de prendre ses responsabilités chez les triples champions de Belgique. « La pression est inhérente à tout matchs de hockey de haut niveau mais cela reste un sport que je pratique, avant tout, pour prendre du plaisir. Si je pense uniquement aux enjeux, je perdrai la notion la plus importante à mes yeux qui reste le plaisir. »

Face à l’Antwerp, Arnaud a clairement gagné des points en réalisant deux ou trois arrêts de très grande classe en première période. Il a gardé son équipe dans le match et il a rassuré ses coéquipiers pour la suite de la saison. Pour son capitaine John John Dohmen, il est un même une sérieuse garantie pour le futur. « Arnaud sera un jour le gardien numéro 1 des Red Lions. Il a toutes les qualités pour le devenir. Il me fait d’ailleurs penser à Vincent Vanasch quand il est arrivé chez nous. Même style de jeu et de communication. Il lui manque juste un brin de confiance pour passer de très bon à très grand gardien. Il va nous gagner des points cette année. »

Des qualités naturelles et une mentalité exemplaire qui ont naturellement séduit Jeroen Delmee et Philippe Goldberg pour les Red Lions. Le Bruxellois a donc reçu sa chance chez les A et il débutera la préparation des prochaines échéances avec l’équipe nationale, dès ce lundi. « C’est une grande fierté et une belle récompense pour tous les efforts consentis. »

Aux côtés de Jeremy Gucassoff et de Vincent Vanasch, Arnaud Flamand va donc pouvoir poursuivre son apprentissage. « Je pense effectivement qu’une concurrence d’un si haut niveau ne peut être que bénéfique. Nous allons pouvoir nous stimuler les uns les autres. Au final, c’est la meilleure façon d’atteindre mes objectifs. »

Mais son premier objectif, c’est atteindre le Top 4 avec le Watducks même si l’équipe brabançonne ne figure plus, cette année, parmi les favoris et que l’entame de championnat est plutôt délicate. « Tout le monde se demande comment nous allons réussir à nous en sortir en l’absence des cinq titulaires qui nous ont quittés, cet été. Mais, honnêtement, nous nous concentrons juste sur ce que l’on peut contrôler, c’est à dire notre équipe. Que les autres nous placent deuxièmes, troisièmes ou encore neuvièmes ne change rien sur notre manière de travailler et de préparer les échéances. »

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 8 septembre 2014.

Photo : Marc Lequint.

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