Très séduisant depuis deux mois, le Léopold était passé à deux doigts de créer la surprise en forçant le Watducks aux shoot-outs en demi-finale. Sortant d’une bonne performance, c’est avec conviction et confiance que les Ucclois abordaient la petite finale, qualificative pour la Coupe d’Europe. Vainqueurs lors de la manche aller à Boom jeudi (3-1), les hommes de Robin Geens ont remis le couvert ce dimanche matin en ne laissant aucune chance au Racing (6-1).
Les choses débutaient pourtant bien pour les Rats qui ouvraient la marque sur penalty après 11 minutes de jeu grâce à Conor Harte. Mais juste avant la pause, Dimitri Cuvelier égalisait logiquement. Le Léo s’en remettait ensuite à un magnifique solo d’Arthur Verdussen (22e) et à deux p.c. de Kane Russell (30e et 39e) pour plier définitivement cette manche retour. Le Racing tentait néanmoins le tout pour le tout en sortant son gardien, mais ce sont leurs voisins ucclois qui en profitaient, via Arthur Verdussen (66e, 5-1) et Tanguy Zimmer (68e, 6-1). Les Rouge et Blanc décrochent, par ce biais, le troisième et dernier ticket pour l’EHL, récompensant une belle saison. « Retrouver l’Europe, que nous avons disputée il y a deux saisons, c’est une excellente chose pour le club, confiait Arthur Verdussen, l’un des hommes de ces playoffs. Une telle compétition permet de souder un groupe et de gommer quelques détails afin d’être plus fort encore sur le sol belge. »
Lors de ces deux semaines de playoffs, la phalange uccloise a en tout cas affiché un niveau de jeu très séduisant, menant la vie dure au Watducks en demi-finale et dominant, sans trembler, le Racing. Des prestations qui confirment que les hommes de Robin Geens ont franchi un palier. « Le Léo est également la seule équipe à ne pas avoir perdu lors de cette phase finale, et cela nous tient à cœur, précisait-il encore. Tout au long de la saison, nous avons mis un projet de jeu en place et nous en récoltons les fruits aujourd’hui. »
En plantant neuf buts à son voisin ucclois, le Léo a démontré qu’il était très efficace dans le cercle adverse. Mais surtout, le club se repose sur une défense très solide. « Notre structure défensive est l’un de nos points forts. Nous nous appuyons énormément dessus. L’arrivée des étrangers a sans aucun doute fait un bien fou. Le groupe conclut la saison sur une note positive, et entamera, avec confiance, le prochain exercice. »
Malmenés lors de la phase aller, les Rats n’ont, de leur côté, jamais trouvé la parade pour répondre aux assauts de Verdussen et compagnie, confirmant leurs lacunes défensives entrevues lors de la phase régulière (6e défense, seulement, de l’élite). « Face à une écurie comme le Léo, les errements défensifs se payent très rapidement cash, relatait Anthony Versluys. Offensivement, nous avons eu énormément de pénétrations dans le cercle adverse, mais nous ne trouvions pas la faille. Ce manque de réalisme fait, au décompte final, la différence. D’autant que nous ne nous imaginions pas pareil scénario en débutant ce match retour… »
Tout au long des 140 minutes de cette petite finale, les hommes de Xavier Reckinger n’ont en fait jamais pu poser leur jeu. « En passant à côté de nos deux matches, nous ne pouvions rien revendiquer. Nous avons de nombreux points à travailler, mais nous ne devons pas oublier les progrès réalisés depuis le début du championnat. »
Sébastien Hellinckx.
Photo : Belga.