12 jours pour retrouver les automatismes et les connexions

Depuis l’annonce de la reprise du championnat en division d’honneur, mardi matin, les débats sont vifs sur la pertinence de ce retour à la compétition. Certaines réactions ont interpellé comme la lettre ouverte publiée par Alice Weicker, joueuse du Wellington et médecin qui s’interroge pour savoir si « une reprise aussi rapide n’aura pas de répercussion sur la crise sanitaire que nous vivons ? » et sur le bien-fondé de cette décision. Toutefois, du côté de la plupart des clubs, des joueurs et des staffs, c’est plutôt le soulagement qui prédomine à l’image de Xavier De Greve, le coach de l’Orée qui occupe la 1ere place du classement après 8 journées. « Je suis très content même si je comprends parfaitement cette lettre ouverte et les réticences de certains à reprendre le championnat. Mais il ne faut pas oublier non plus que nous sommes de nombreux professionnels à vivre du hockey. Alors évidemment pas dans les proportions du football ou du basket, mais c’est essentiel pour nous de pouvoir continuer à exercer notre métier tout en respectant naturellement ce protocole ultra-strict. »

Cette reprise fixée au 22 novembre n’autorisera que 11 jours de préparation après une interruption de 3 semaines (la précédente journée a été disputée le 18 octobre). « C’est une nouvelle approche », poursuit de son côté Pascal Kina, le T1 gantois. « Dès cet été, je savais que nous vivrions une saison compliquée. Je serais toujours le dernier à me plaindre étant donné que la situation est identique pour tout le monde. Nous allons respecter les règles qui ont été fixées et travailler le mieux possible pour retrouver notre niveau au plus vite. » Un sentiment partagé par Xavier De Greve. « Nous sommes confrontés à une nouvelle expérience très intéressante. La situation est inédite pour tout le monde. Nous allons suivre attentivement les réactions des joueurs sur le terrain et analyser les données physiques. Le défi sera de contrôler au maximum la charge de travail pour éviter les blessures comme en début de saison. C’est un sport technique où le toucher de balle est essentiel. Il faudra également retrouver très rapidement les automatismes et les connexions sur le terrain afin de monter rapidement en puissance. Notre challenge est d’être prêt dans 1 semaine. »

Même si certains annoncent déjà que les équipes où évoluent les Red Lions seront avantagées puisque les internationaux ont continué à travailler d’arrache-pied et qu’ils ont disputé 3 rencontres de Pro League au cours de ces 15 derniers jours, chaque club va pourtant devoir réinstaurer rapidement une routine pour négocier, au mieux, les 5 dernières sorties de 2020. « Il faut revenir dans le rythme et le flow que certains avaient avant l’interruption », conclut encore Pascal Kina. « Lors de la première session, mes joueurs se sont amusés. Ils ont retrouvé le plaisir de la balle même si l’intensité et le rythme étaient présents. Maintenant nous allons remettre les choses en place en conservant notre rythme de travail habituel. Mes joueurs sont en bonne forme physique et mes 2 internationaux argentins (NDLR : Leandro Tolini et Juan Saladino) sont prêts puisqu’ils sont restés en Belgique tout en suivant le programme de leur équipe nationale. »

Dans une semaine, les 14 clubs de l’Elite devront être prêts car, pour la plupart, chacune des rencontres risque bien, déjà, d’être décisive pour déterminer les enjeux et donc les objectifs du second tour.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 14 novembre 2020.

Photo : Thierry Roge (Belga).

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