A moins de 24 heures du coup d’envoi de la première Coupe du monde, les Indoor Red Lions ont foulé une dernière fois le terrain de la Max-Schmeling-Halle de Berlin qui, une fois remplie pourra accueillir près de 8.500 spectateurs. Au programme, un affrontement amical face à l’Allemagne, le grandissime favori pour le titre et champion du monde en 2003, 2007 et 2011. Au final, une défaite 7-2 avec surtout de nombreux enseignements pour le coach belge, Alexandre De Chaffoy. « Nous avons besoin de nous habituer à la surface de jeu. Il s’agit d’un revêtement très rapide, un peu plus collant que celui d’Anvers. Mais le terrain est surtout plus large de deux mètres. Il va donc falloir s’adapter et trouver ses repères. »
Après la médaille d’argent conquise à l’Euro anversois à la mi-janvier, la Belgique est entrée dans une autre dimension sur la scène internationale. Son statut a changé tout comme la perception de ses adversaires. « C’est évident que la plupart de nos adversaires nous respectent beaucoup plus depuis le Championnat d’Europe. C’est une bonne chose. J’espère que ceux-ci vont encore plus se méfier de nos qualités et des spécificités de notre jeu. »
Mais pas question pour le coach national de changer les objectifs fixés pour le tournoi au début de l’année. « Nous viserons le Top 6. A Anvers, nous avons réalisé un gros tournoi et nous avons évolué avec la manière. Mais, ici, il y a de nouveaux pays en compétition et certains que nous connaissons moins bien. Je le répète, je veux disputer les quarts de finale. Et puis nous verrons où nous terminerons. Avant cela, nous aborderons les matchs un à un en gardant, toutefois, dans un coin de la tête, que le sixième sera le plus important ! »
Et pour porter cette équipe vers cet objectif, Alex De Chaffoy a décidé de sélectionner Tom Boon et Cédric Charlier. Les deux joueurs des Red Lions disputeront, dans la capitale allemande, leur premier match officiel sous le maillot de l’équipe indoor. « Les deux Bruxellois évoluent déjà au plus haut niveau en salle avec le Racing. Ils vont nous apporter toute leur expérience. Ce sont des professionnels d’un très haut niveau. Ils constituent une réelle plus-value dans le groupe. C’était évidemment difficile de choisir et de laisser certains joueurs en Belgique, mais nous voulions sélectionner l’équipe la plus compétitive et la plus forte sur papier. »
Les deux premiers duels face à l’Autriche et à l’Iran permettront très rapidement de se faire une idée sur les ambitions de la Belgique dans le tournoi.
Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 7 février 2018.
Photo : Marc Lequint.