Après deux sessions d’entraînement au Horst-Korber-Sportzentrum dans la banlieue ouest de Berlin, les Red Lions jouent déjà très gros dès ce 1er jour d’Euro lors de duels avec l’Allemagne (FIH 2) et les Pays-Bas (FIH 9). Pour Renaud Pangrazio, le capitaine belge, même si ces dernières semaines n’ont pas toujours été simples, le groupe est prêt à relever le défi qui se présente devant lui. « Pour être totalement honnête, la préparation n’a pas été suffisante. A côté de cela, si les résultats sont satisfaisants, ce sera rapidement oublié. L’organisation a été chamboulée dès que nous avons repris le collier puisqu’il y a eu beaucoup de changements dans le groupe. Lors du 1er entraînement, nous étions 9 joueurs avec 3 gardiens. Impossible dès lors de disputer des matchs entre nous. Le noyau est un peu léger mais on a insisté sur la flexibilité de chacun pour construire un groupe compétitif. »
Avec la présence surprise de Fabrice Bourdeaud’hui et celle de Jérôme Truyens qui a rejoint la sélection cet hiver, l’équipe pourra s’appuyer sur des joueurs d’expérience même si beaucoup pointent les absences de Tom Boon, Cédric Charlier et Maxime Plennevaux en stage en Australie avec les Red Lions. « Je rappelle tout de même que nous avons terminé l’Euro à Anvers avec une médaille d’argent sans ces 3 joueurs », précise d’emblée Pangrazio, le puissant attaquant de l’Amicale Anderlecht. « Nos attaquants possèdent également une solide expérience internationale. Nous n’arrivons pas non plus à Berlin avec des novices. Il ne faudra certainement pas compter sur des exploits personnels mais bien nous appuyer sur le collectif. Ce qui constitue, je le rappelle, déjà la base de notre jeu. »
Pour sortir de leur groupe et disputer les demi-finales, les Red Lions (FIH 7) devront utiliser la recette qui a souvent fait merveille ces dernières années. « Notre système s’appuie sur deux équipes de cinq joueurs pour mettre constamment du rythme. C’est ce qui avait fait notre réussite lors de l’Euro et même à la Coupe du monde. Il faut donc équilibrer les deux pour réussir à écraser la concurrence grâce à notre physique. Nos ambitions sont très claires à Berlin. Nous visions au minimum le dernier carré. Et nous saurons déjà nous situer vendredi soir après nos deux premières rencontres face à deux redoutables adversaires. Lors des demi-finales, tout sera possible même si nous voulons éviter l’Autriche. L’impératif fixé pour cet Euro est d’assurer notre qualification pour la prochaine Coupe du monde en finissant dans le top 5. Si nous n’y parvenons pas, il s’agira alors d’une terrible désillusion. »
A Vienne, il y a 15 jours, lors de la Rohrmax Cup, les protégés d’Alex De Chaffoy avaient montré de très belles choses en terminant sur la 3 e place du podium. Dès ce vendredi, ils devront éviter de calculer ou de gamberger. C’est en équipe, avec autant d’envie et de panache, que lors de l’Euro anversois, il y a deux ans, qu’ils pourront aller décrocher une nouvelle médaille européenne.
Laurent Toussaint (à Berlin).