L’Anderlechtois n’avait absolument pas prévu de disputer la Coupe d’Europe en salle. Mais le staff belge s’est tourné vers lui pour compléter son effectif. À la dernière minute. La première partie de la saison indoor est finie. Fabrice Bourdeaud’hui s’apprête à fêter Noël. Il reçoit alors un coup de fil impromptu. Le staff de l’équipe nationale salle belge lui propose d’intégrer le noyau qui rejoindra Berlin pour la Coupe d’Europe. Il accepte, après s’être arrangé avec sa famille et le boulot. « C’était effectivement à la dernière minute », confirme le joueur de 36 ans. « Entre l’absence des Red Lions et des espoirs qui les ont accompagnés en Australie, il y a eu beaucoup de défections. Le sélectionneur a donc pensé à moi, malgré que je compte parmi les cinq plus vieux du championnat. Ç’est chouette d’être appelé, surtout à mon âge. »
L’élément de l’Amicale Anderlecht Avia était le premier surpris de cette convocation. Mais il ne boude évidemment pas son plaisir. Il s’est toutefois assuré qu’il n’irait pas en Allemagne pour cirer la banquette. « Théoriquement, nous fonctionnerons avec deux équipes qui se relayeront. Sauf si quelqu’un passe vraiment à travers, tout le monde jouera. Physiquement je suis affûté, j’ai une technique de base qui tient la route et le staff sait très bien que j’aime la salle. Voilà six ans que nous sommes bien installés en Division d’Honneur avec l’AAA. Je possède également une bonne mentalité. Je ne lâche jamais rien. En revanche, je ne vais pas tout révolutionner tactiquement. »
Justement tactiquement. Difficile d’assimiler tous les systèmes en n’ayant fait que quelques entraînements. Mais le « vétéran » a d’excellentes dispositions, de l’expérience et est très à l’écoute. « J’adore appliquer ce que me dit mon gardien, depuis derrière. C’est surtout lui qui me place. Par rapport à ce genre de communication, je trouve l’indoor plus simple que l’extérieur. »
Fabrice Bourdeaud’hui ne sera pas le seul trentenaire du groupe d’Alexandre de Chaffoy. L’ancien capitaine des Red Lions Jérôme Truyens (1987), Jérémy Gucassoff et Renaud Pangrazio (1988) seront aussi en Allemagne. « Et en plus de ça, ce sont mes potes », se réjouit l’ex-international belge.
Valentin Thiéry, In La Capitale, vendredi 17 janvier 2020.